Il était à Rio, il sera à Cracovie !

Quand on a goûté aux JMJ, on a du mal à s'en passer ! Le père Matthieu Bobin sera l'aumônier de la route Boniek, la route sportive !Il revient sur ce qu'il a vécu au Brésil

Matthieu Bobin+ JMJ Rio Matthieu Bobin+ JMJ Rio  Retrouver trois millions de jeunes, ce n’était pas particulièrement ce qui me faisait envie. Je m’imaginais déjà perdu dans la masse ou encore de devoir supporter d’être serré avec tout le monde dans les rues, version sardines, ou plutôt version tapas, puisqu’on allait s’envoler pour le Brésil. Et en fait, c’était génial. Je n’ai pas arrêté de faire des rencontres de fou, avec des gars et des filles de toute la terre, des Vietnamiens aux Américains, en passant par les Italiens (ceux-là, on ne peut pas les rater), les Camerounais ou les Argentins…. Une espèce de temps surréaliste où un tas de jeunes que tu ne connais pas te sourient dans la rue, te tapent dans la main, échangent leurs drapeaux et bibelots contre les tiens. Et tous ils croient en Jésus. Et quand à trois millions sur la plage de Copacabana on se met tout-à-coup à faire silence pour adorer Dieu, ou quand tous ensemble on se met à chanter ou à danser notre joie, il y a un truc qui se passe. Et c’est sans parler des centaines d’évêques dans la tribune des VIP qui se sont mis à faire le même flash mob que nous. Hallucinant ! Du coup, je sais que je ne serai plus jamais seul. J’appartiens à une famille. Une famille de fous, mais une sacrément belle famille !

 

La première semaine, nous avons découvert une communauté au centre du Brésil – Palavra Viva – où des dizaines et des dizaines de personnes consacrées avaient tous entre 20 et 40 ans. Ils sont à fond dans l’évangélisation et te racontent avec simplicité comment ils ont rencontré Dieu et que ça a changé leur vie. J’ai aimé jouer au foot avec eux.

 

La deuxième semaine, nous sommes allés en banlieue de Sao Paolo, à Guarulhos. Ce qui m’a le plus touché, ce sont toutes les petites attentions de notre famille d’accueil, un couple de la paroisse dans la cinquantaine : des affiches de bienvenus, des cadeaux, de la nourriture à foison… (« Churrasco », ça veut dire « barbecue » en portugais !) Bon, il parait que tout le monde n’a pas eu ça. Mais en ce qui me concerne, j’ai trouvé la paroisse super accueillante.

 

Et puis il y a eu la semaine finale. Si tu vas à RIOOO ! Monter le Corcovado et crier aux barrières pour saluer le pape sont les deux premiers souvenirs qui me viennent. A un autre moment, pour le chemin de Croix, on n’a pas pu entrer sur la plage parce qu’il y avait trop de monde. Mais ce n’était pas grave, on s’est mis de l’autre côté de la route et on a prié entre nous. Comme on n’entendait rien, on a fait avec nos mots et avec notre cœur. Et là, d’autres Français qu’on ne connaissait pas se sont approchés et ont demandé de pouvoir prier avec nous. Je me rappellerai toujours le cercle que nous formions, tous assis sur le bitume, à penser ensemble à l’amour du Christ. Des frères et des sœurs réunis à l’autre bout du monde pour recharger les batteries, et qui ne se connaissaient pas un quart d’heure plus tôt.

 

Enfin, il y a le Pape, avec ses paroles de feu : « Allez ! Sans peur ! Pour servir ! »

Je ne sais pas si j’ai un conseil à donner à ceux qui hésitent. Mais je peux dire que moi j’ai dû me forcer pour y aller. Et en fait, j’ai vécu des moments de bonheur que jamais j’aurais imaginés. Des contacts humains, ça c’est sûr. Et divins !

 

Photos des JMJ à Rio
 

Article publié par emmanuel canart • Publié le Mercredi 02 décembre 2015 • 2014 visites