Journée diocésaine des Collégiens 2018

Une journée dédiée à la paix dans le cadre du centenaire de la fin de la Grande Guerre

Cette année du centenaire de la fin de la première guerre mondiale a donné le thème de la Journée Diocésaine des Collégiens 2018 : « Faites la paix ».

Pour cet évènement, la journée, également proposée aux doyennés, était itinérante, et les neuf bus, venus des quatre coins du diocèse, ont amené collégiens et adultes de lieu en lieu sous un beau soleil.

 

Première étape à Douai à l’Institution Saint Jean

Eric et Jérôme, assistés des jeunes chanteurs de la chorale des « Amis de Tous les Enfants du Monde », ont accueilli joyeusement les uns après les autres les groupes descendant des bus, jusqu’à ce qu’une immense farandole emmène tout le monde dans l’amphithéâtre de l’établissement.

Une vidéo nous a plongés dans le drame de la guerre et permis de saisir les désirs de paix des soldats, leur tristesse d’être loin de leur famille, leurs peurs. La lueur d’espoir courte et frêle que la mémoire de la naissance du Sauveur a suscité chez des hommes qui quelques heures avant s’entretuaient, a touché les coeurs des jeunes et des accompagnateurs.

Rassemblés ensuite dans la chapelle de l’établissement pour une célébration de la Parole, nous avons écouté le passage de l’évangile selon saint Jean où Jésus, après sa mort, apparait à ses disciples enfermés et apeurés. Deux fois, Jésus leur dit : « Je vous donne ma paix », puis il souffle sur eux et leur donne l’Esprit-Saint.

Le père Emmanuel Canart, vicaire général et représentant Mgr Garnier, a expliqué que la paix ou la non-paix est le fruit de nos choix. Ceux-ci sont eux-mêmes les résultats de la petite voix intérieure que l’on choisit d’écouter : la voix du Saint-Esprit qui, au cours de nos journées, nous inspire les bonnes actions à faire et les réactions appropriées aux circonstances, ou la voix de nos petits démons intérieurs, qui nous poussent à l’orgueil, à la colère, à la jalousie, à l’aigreur, ...

La célèbre prière de Saint François, « Seigneur, fais de moi un artisan de paix », qui donne des pistes exigeantes pour travailler personnellement à la paix, a conclu la célébration.

 

Seconde étape à la Nécropole nationale de Notre-Dame de Lorette

Après le pique-nique, les bus ont repris la route pour la colline de Lorette.  Plus de 40 000 combattants reposent dans la plus grande nécropole militaire française. 20.000 corps identifiés y ont reçu une sépulture individuelle et les restes de près de 22.000 inconnus sont regroupés dans 8 ossuaires.

Lieu de mémoire de la première guerre mondiale, le site est devenu également lieu de mémoire des conflits suivants où la France a été impliquée. La tour-lanterne (haute de 52 mètres) abrite une crypte ayant recueilli les corps de plusieurs milliers de soldats non identifiés. Elle recueille les cendres de déportés disparus dans les camps nazis et abrite également les corps du "Soldat inconnu de 1939-1945", du "Soldat inconnu de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie" et du "Soldat inconnu de la guerre d’Indochine".

Autre lieu témoin des horreurs de cette guerre, l’anneau de la mémoire : très belle œuvre où sont gravés par ordre alphabétique, les noms des 580 000 soldats alliés et ennemis, morts dans le Nord- Pas de Calais pendant la grande guerre. Adversaires pendant la guerre, ils sont unis dans la mort où rien ne les différencie : « Des hommes d'une quarantaine de nations réunit dans une sorte de fraternité posthume. »

 

Dernière étape à Arras, dans la Maison Des Amis de la paix et ses jardins

Plusieurs villages thématiques y ont proposé des animations participatives, ludiques, pédagogiques et aussi festives autour de la paix : paix avec soi-même, dialogue entre les cultures, transition écologique qui construit la paix, éducation à la paix, religions au service de la paix ; justice sociale et droit, non-violence active, paix en entreprise. A travers le théâtre, des concerts, la danse, des conférences, des jeux, des expositions, des travaux pratiques, … chacun a pu apprendre à devenir à sa mesure un artisan de paix.

 

 

Lors de l’inauguration du mémorial de Notre-Dame de Lorette, mgr Julien, l’évêque d’Arras a déclaré :

« Ils sont morts pour la paix… Ils sont montés si haut dans leur sacrifice qu’ils ont qualité pour crier aux peuples encore trop égoïstes : assez de guerres. »

C’est lui l’auteur de la citation gravé sur un côté de la tour-lanterne :

Vous qui passez en pèlerins près de leurs tombes
Gravissant leur calvaire et ses sanglants chemins,
Ecoutez la clameur qui sort des hécatombes,
« Peuples, soyez unis ; Hommes, soyez humains ! »

 

Que Le Seigneur fasse de nos jeunes, des femmes et des hommes artisans de paix.

 

 

Prière de Saint François

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer. »

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

 

 

Article publié par Service com • Publié le Mardi 24 avril 2018 • 2886 visites