En cette belle après-midi de février, la pastorale des jeunes s’est baladée avec une quarantaine de jeunes venus de tout le diocèse. Au programme : se retrouver, bavarder, prier, écouter la Parole, faire silence et repartir vivifiés !
Quelle joie de se retrouver sous ce beau soleil d’hiver après de longues semaines où les projets de rassemblement sont souvent bousculés et repoussés. Se retrouver dehors était envisageable, masqués et distanciés mais en vrai, en chair, en os et en laine (parce que le temps est somme toute assez glacial). Tous les différents coins du diocèse sont représentés : Cambrai, Valenciennes, Naves, Maubeuge, Saint-Amand, Douai ... Top départ !
C’est à l’orée de la forêt de Raismes que débute notre marche-prière, direction l’église de Saint Jean Baptiste à Saint Amand.
Lors de trois pauses “spi”, le père Emmanuel s’appuie sur les propos du frère Aloïs (prieur de la communauté de Taizé) dans son message aux jeunes pour entrer en 2021 pour les aider à réfléchir aux moyens dont ils disposent pour “espérer à temps et à contre temps”.
Comment avons-nous traversé et comment traverser encore cette période de “confinement” et d’isolement parfois insupportable
- où les zoom et les teams ont pris trop de place dans nos vies d’étudiant ?
- où le 15 du mois, les difficultés financières s’invitent déjà dans notre budget ?
- où les lieux pour se retrouver sont devenus presque “illégaux” ?
- où on a perdu l’habitude d’éclater de rire avec nos amis quand la solitude occupe nos journées…
Parfois, on se dit que cette nuit que nous traversons apparaît plus longue que prévue et que le soleil a oublié de prévoir son retour… Mais dans ce tableau plutôt sombre, nous pouvons voir une lueur d’espérance qui est au cœur de notre foi.
Soyons des pèlerins de confiance et avançons sur ce chemin, parce que nous sommes certains que Jésus est proche, il est avec nous jusqu’à la fin des temps : Il nous l’a promis !
Ayons conscience aussi combien l’”autre” ne doit pas être une source de méfiance ou de peur mais vivons la fraternité le plus possible. Plus que jamais nous avons besoin les uns des autres car comme le dit le pape François dans sa lettre encyclique Fratelli tutti : “Personne ne se sauve tout seul”.
Mais nous voici déjà arrivés : la prière de Taizé peut commencer après ce bon bol d’air de 7 km au milieu de ce superbe paysage de forêt enneigée.
Par le chant, le silence et la méditation personnelle, nous pouvons ainsi faire raisonner les paroles du père Emmanuel et écouter notre coeur où le Seigneur nous y attend toujours.
Après ce temps de paix et de recueillement, chacun se disperse rapidement pour respecter le couvre-feu en co-voiturant, non sans avoir pris le temps de se dire au revoir.
Rendez-vous pour la prochaine prière le lundi 12 avril 2021 sous réserve du levée du couvre-feu