Une rencontre… à Lourdes, cet été, entre des jeunes professionnels de la santé et leur évêque, Mgr Garnier.
Une idée … et si on se retrouvait dans l’année pour échanger ?
Le projet à germé ! Et les voila une vingtaine à se réunir pour cette journée de réflexion sur le thème de la bioéthique.
Pourquoi le 10 février ? parce que c’est aussi la Journée Mondiale des Malades (souhaitée par le pape Jean Paul II), à la veille de fêter Notre Dame de Lourdes !
Pour nous aider à réfléchir, 3 intervenants:
- le Dr Didier Darras, médecin généraliste depuis une quarantaine d’années, confrontés à des questions d’éthique au quotidien, dans sa pratique médicale
- le Père Dominique Foyer, professeur à faculté catholique de Lille et spécialiste des questions d’éthique
- Et enfin Mgr Garnier, qui avait à cœur de réunir les jeunes professionnels de la santé à l’aube où les grands débats de société sont amorcés !
La matinée était consacrée au début de la vie: la recherche sur l’embryon, la fécondation in vitro, les embryons surnuméraires …
Avec ce constat fait par la majorité du corps médical « On se sent parfois impuissant ».
Le Père Foyer rappelait que la difficulté était de « donner un statut intermédiaire pour un être qui n’est pas tout à fait une chose et qui n’est pas tout à fait une personne» .
Et pointe alors cette question « Qui est habilité à donner son consentement pour expérimenter sur l’embryon ? Jusqu’où peut-on décider à sa place »
Avec ce risque d’une réification de l’humain. La valeur de la vie humaine se résume t-elle à son utilité ? Que vaut une vie humaine ?
Mgr Garnier rappelait qu' « auparavant, une loi régulait les désirs particuliers alors qu’aujourdhui, ce sont les désirs particuliers qui régulent la loi »
S’appuyant sur les ouvrages « Bioéthique, propos pour un dialogue » et « Bioéthique, questions pour un discernement » signés par plusieurs évêques, Mgr évoque successivement l’assistance médicale à la procréation, le don d’organes, l’indisponibilité du corps humain dans le cadre de la gestation pour autrui, etc etc.
L'après midi touchait davantage à la fin de vie avec l’accompagnement des malades en soins palliatifs, à domicile, la loi Leonetti, le projet de loi sur l’euthanasie, …
Pour nous y aider, plusieurs témoins
- un médecin qui nous évoquait son expérience d’accompagnement médical dans une unité de soins palliatifs à Douai, accompagnement fait de plein d’humanité, d’écoute et parfois même, simplement de silence.
- une religieuse du cénacle intervenant en soins palliatifs à Valenciennes, évoquant successivement quatre «photographies» de moments partagés avec des personnes qui quittaient cette vie.
- une infirmière libérale qui évoquait la difficulté d’accompagner le malade mais aussi sa famille, quand il n’y a plus de solution médicale.
- Et enfin un fils qui a choisi, lors de l’annonce de la maladie de son père, de cesser son activité professionnelle pour l’accompagner jusqu’au bout…
Témoignages divers, plein d’émotion et surtout emplis d’humanité !
Les échanges fut riches, chacun apportant les difficultés mais aussi les joies rencontrées dans sa pratique professionnelle.
Une belle journée de réflexion et d’échange que chacun aimerait voir se réitérer.
Qu’à cela ne tienne, Mgr Garnier a entendu la demande: et si on se retrouvait chaque année, pour réfléchir ensemble, ce dimanche de la santé ?
Rdv est pris le 9 février 2014 !
D‘ici la, nul doute que la réflexion continuera à germer !