29 décembre
Messe très tôt au saint Sépuclre, à l'heure où les femmes ont découvert la pierre roulée, au matin de Pâques: une grâce immense ! On en ressort différents !
La visite de la Basilique saint Anne avec la rencontre du Père Luc Pareydtt, Jésuite, concluera notre pèlerinage.
Venu en cette terre
Pour redécouvrir ma foi
Non pas tout seul mais avec des frères,
Dans le partage et la joie.
Nous les simples pèlerins
Submergés de sentiments
Les gardant avec grands soins
Les proclamant en chantant.
Tous unis dans la flamme
Marcher en les pas de Dieu.
Confiant en lui nos âmes,
Ecoutant le son des cieux.
Là-même en ces lieux saints,
Où vécut notre Sauveur
Corps et cœurs bien plus sereins
Dissipant toutes nos peurs.
Du désert rocheux et ardent,
Au lac de Tibériade,
Le seigneur nous pardonnant,
Soufflant l’espoir.
Christianisme renaissant
Tel le Phénix de la Vie
Ténèbres disparaissant,
La Parole s’accomplit.
O Nazareth, nous voici
Te touchant du bout de nos doigts
Toi la ville du Messie
Accueille-nous en tes lois.
Mari D, Anne-Sophie et Robin
28 décembre
« Jérusalem, Jérusalem, quitte ta robe de tristesse ! »
"Visite de l’esplanade du temple, prière au mur puis visite du sanctuaire du Livre remplissent notre matinée.
J’aurai pu vous parler du cri de musulmanes au passage d’un groupe juif (sur l’esplanade) ou encore d’une célébration eucharistique perturbée… mais je préfère vous parler de la vie. De la visite magnifique de l’esplanade et des ces quelques femmes musulmanes qui prient ensemble. De de peuple juif qui, avec piété, prient au mur occidental. De notre groupe glissant notre prière entre les pierres. Moment merveilleux de la Présence de Dieu ». De cette méditation sur l’Amour de Dieu manifesté par la Croix et de la visite extraordinaire du saint Sépulcre. Lieu de la Victoire de la Vie sur la mort." P Matthieu.
L’après-midi nous aménera au Mont des Oliviers pour l’eucharistie.
« Nous avons célébré la messe là où Jésus s’est fait attraper, où Judas a tragi, où Jésus a eu des coups, reçu des pierres. C’est beau. Nous avions des moutons, juste au-dessus de nous. C’était magnifique. Juste après, nous avons fait le chemin de croix jusqu’au Saint Sépulcre, la basilique de la Résurrection ! Ensuite, c’était une magnifique fête que nous avons eue. Echange de beaux remerciements » raconte Sarah.
« O, Jérusalem, ville inter-religieuse, pourquoi tant de discorde en cette si belle terre ? Aujourd’hui, nous avons pu voir l’absence réelle du Prince de la paix qui s’est donné pour nous (allusion au tombeau vide NDLR). Quelle joie d’avoir pu prier pour la paix dans le monde en tous ces endroits qui en ont tant besoin. »
Le chemin de croix nous prépare ensuite à la « visite »de la basilique du saint Sépulcre : l’un des grands moments de cette semaine.
27 décembre
« Sur la route de Jérusalem, il y a le puits de Jacob ou le P Emmanuel nous a présenté la manière dont Jésus accueille la samaritaine. Cette belle homélie nous a permis de nous ressourcer au puits de Jacob.
A Taybeh, nous avons été merveilleusement accueillis par les sœurs (de la sainte Croix de Jérusalem) pour le repas du midi (quel repas ! et quels desserts !) Merci aux sœurs pour ces cadeaux de Noël. Nous avons pu comprendre beaucoup de choses en visitant une demeure palestinienne du 1° siècle. Par exemple, comprendre que Marie et Joseph n’ont pas été rejetés par les habitants. Car l’accueil oriental ne peut concevoir de laisser une future maman dans la rue ! Les textes bibliques prennent tout leur sens » explique Marie LB
« ce fût un moment magnifique. Nous avons été accueillis comme des rois par les sœurs. 4 jeunes filles étudiantes et collégiennes de Taybe avaient été invitées. Nous avons pu manger avec des jeunes à notre table, c’était bien sympa. Nous avons pu échanger avec elles. » Anne-Charline
S itôt arrivés à Jérusalem, deux conférences nous attendent. La seconde par un père dominicain de l’école biblique, le père Humbert. La première est assurée par « la demi sœur de Murielle Robin et de Josiane Balasko. Génial ! Le DVD qui sera édité va faire fureur ! A u programme, l’histoire du saint Sépulcre, version 100% pure beurre-breton où comment en 30 minutes nous convaincre du message du Christ : « aimer ses ennemis et surtout leur pardonner pour construire la paix. Fous rires garantis. En bonus, un plan infaillible pour construire un pont en consolidant nos piliers. Dieu se chargera du tablier »
Claire
26 décembre
Journée au bord du Lac de Tibériade commençant par l’eucharistie à la Primauté de Pierre puis par la visite de Capharnaüm
Grand moment sur le Mont des Béatitudes. Une pause au milieu de la marche est l’occasion de méditer sur les Béatitudes et de recevoir le pardon pour ceux qui le souhaitent :
« Quelle joie de celle du pardon ! Aujourd’hui, nous avons eu la joie de vivre le sacrement de réconciliation au Mont des Béatitudes, au bord du lac de Tibériade. Ce Dieu qui pardonne, qui donne pleinement son amour Dans ce lieu qui nous rappelle les enseignements de Jésus, à travers ce sacrement, nous voilà dans le plus intime de notre relation avec lui. Il est présent. Quelle joie d’être pleinement rempli de son amour. Oui, aujourd’hui, au bord du lac, nous avons rencontré Jésus et vécu les Béatitudes » raconte Guillaume
Le Mont des Béatitudes est un lieu permettant de vivre un moment de discernement avec le Seigneur. C’est en lisant l’Evangile de St Matthieu (chapitre 5), sur l’herbe près d’un rocher, que j’ai pu prendre le temps de relire les Béatitudes en prenant en compte celles qui m’interpellent selon mon identité »
Floriant R.
La traversée du lac en bateau, au coucher du soleil, termine cette journée intense.
25 décembre
Nous partons aujourd'hui pour Nazareth pour vivre cette journée du 25 décembre. En ce jour, nous entrons pleinement dans la vie de Jésus qui a grandit là, entre Joseph et Marie.
Nous célébrons la messe du jour de Noël à la « tombe du juste », qui abrite la maison où a probablement vécu la Sainte Famille. En ce lieu, beaucoup de jeunes confient leur propre famille au Christ, à la Vierge Marie et à Saint Joseph. Claire raconte qu'elle a été particulièrement marquée par cette visite « par son caractère authentique, et l'atmosphère que nous pouvions présumer il y a environ 2000 ans à cet endroit. Les sœurs paraissaient si enchantées de nous faire partager cet endroit. »
Vient ensuite la rencontre des sœurs Clarisses, qui ont accueili pour un temps le père Charles de Foucauld chez elles.
Puis nous visitons la basilique de l'Annonciation. C'est ce qui a particulièrement touché Claire-Emmanuelle : « J'ai été touchée par cette grotte toute simple et illuminée, magnifiée par une basilique a deux étages décorée des représentations mariales de tous les pays du monde. Cette grotte témoigne du message universel du Christ, qui nous demande à tous un « oui ».
Le soir, les parents de la famille Colas qui partage notre groupe témoignent de la vie de famille. C'est un moment qui a beaucoup touché Mélanie : « Au moment du souper, les enfants nous ont proposé de passer une partie du repas en silence pendant qu'ils nous lisaient différents textes de Saint Exupéry, et un texte sur l'amour. S'en sont suivis quelques jeux qui nous ont bien fait rire ! Puis un temps de prière préparé en famille, quoi de plus beau ? Chaque membre de la famille y a apporté ses richesses. Alexis et Delphine poursuivent en nous évoquant leur vie de couple. Au lieu de vivre l'un à côté de l'autre, ils nous invitent à vivre un vrai dialogue, à oser se dire les choses, à inviter le Seigneur au milieu de la vie de couple et familiale. »
24 décembre
Se réveiller un 24 décembre à Bethléem, c'est tout de même magique ! « Le grand jour est arrivé, un Sauveur nous est né » nous rappelle Raphaël. « En ce jour de la nativité, pouvoir être à Bethléem au champs des bergers puis dans la basilique de la nativité, quelle joie ! » ajoute-t-il. Bethléem est en effervescence, les animations se succèdent dans les rues jusqu'à la place de la mangeoire, et c'est un véritable festival de joie, de musique, de danses, de fête !
L'après-midi, une partie du groupe se rend au Carmel où Soeur Anne-Françoise nous évoque la vie de la petite Maryam, palestinienne carmélite en voie de canonisation. L'autre partie se rend chez les filles de la charité qui tiennent une crèche (à Bethléem!) pour les enfants orphelins, abandonnés. Ils passeront l'après-midi à s'occuper des enfants de 2 à 4 ans, partageant jeux, travaux manuels, et du temps ensemble. Ce moment a beaucoup touché Marieke : « atelier gomettes où ces dernières se retrouvent bien vite sur le nez et les mains, danses en tous genres. Tellement marquée par ces petits bouts et le récit poignant de leur vie. » C'est aussi ce qui a beaucoup marqué Samuel : « magnifique après-midi passée aux côtés de jeunes enfants. Partager cette demi-journée avec eux et voir se dessiner un sourire sur leur visage m'a rendu heureux, heureux de pouvoir partager des moments de bonheur. J'espère qu'ils continueront de grandir dans la joie. » Soeur Laudy nous explique ensuite la réalité de ces enfants. Que de situations difficiles pour ces enfants rejetés, bien souvent pour des raisons de culture et de société. Les filles de la charité accueillent aussi les filles enceintes, qui risquent d'être assassinées si elles sont enceintes hors mariage, alors qu'elles ont pour beaucoup d'entre elles été violées. On comprend la chance que l'on a d'avoir des parents qui nous aiment et veillent sur nous.
Astrid, Claire-Emmanuelle, Gwenaëlle et Sarah nous font ensuite revivre la nativité, chacun ayant son rôle entre l'enfant Jésus, Marie et Joseph, l'étoile qu'ont suivi les bergers, l'âne et le bœuf de la crèche, les anges, les bergers et leurs moutons, les rois mages et leurs chameaux. Chacun a son rôle pour nous donner de revivre (avec beaucoup de fous rires!) ce moment magique. Chacun s'échange aussi un petit cadeau de Noël symbolique, qui permet aussi de nouvelles rencontres au sein du groupe.
Et puis, nuit de Noël oblige !, petit vin pétillant et apéro avant de dîner pour le réveillon de Noël.
S'en suit une célébration de toute beauté, celle de la nuit de Noël. Nous mesurons la chance d'avoir des musiciens dans notre groupe qui rehaussent le niveau de chaque temps de prière et de célébration avec leurs voix et leurs instruments.
Et puis bien sûr, nous finissons la nuit sur la place principale de Betléhem en effervescence pendant que notre archevêque participe à la messe de minuit à Sainte Catherine, avec le patriarche de Jérusalem (Mgr Fouad Twal), Mahmoud Abbas (président de la Palestine) et tout un tas de personnes.
Joyeux Noël à tous !
23 décembre
Le matin, nous nous rendons à Ein Gedi où Mgr Garnier nous évoque l'onction de David. C'est formidable de découvrir cette source en plein milieu d'un paysage désertique, où la faune et la flore sont époustouflants.
Nous passons rapidement à Qumran, puis nous nous rendons à « Qasr El Yahud », lieu présumé du baptême du Christ par Jean. Le Père Corentin nous invite à renouveler les promesses de notre baptême, et à répondre à nouveau à l'appel de Dieu. Chacun, à l'appel de son prénom, est invité à réaliser un geste au bord du Jourdain, avec un peu d'eau du fleuve. Ce moment a beaucoup marqué Adrien.
"ce qui nous a beaucoup marqués, c'est le Jourdain. Se dire que Jésus a été baptisé au même endroit où nous étions... C'est pour nous comme un miracle" Joseph et Noémie
Nous allons ensuite pique-nique dans le Wadi Qelt, en plein milieu du désert de Judée, en face d'un monastère orthodoxe construit sur le flanc même de la montagne. Que de paysages époustouflants !
En arrivant à Betlehem, nous nous rendons chez les sœurs de l'Emmanuel qui habitent au pied du mur de séparation qui sépare Israël et la Palestine. Cette rencontre a marqué beaucoup de jeunes. Marie-Aline raconte qu'elle a été très marquée par le lavement des pieds que les sœurs ont réalisé, comme une « béatitude » proposée par le Christ : « Quel moment fort ! J'en retiens la grande douceur et le profond respect des religieuses à notre égard. Elles ont pris le temps avec chacun de nous comme si elles nous disaient : « Tu as du prix à nos yeux et aux yeux du Christ » avec cette invitation à laisser tomber nos murs dans notre relation à Dieu.
Pour finir la journée, le Père Dominique-Marie Cabaret de l'école biblique de Jérusalem vient témoigner de la situation actuelle et des relation israélo-palestinienne. Cette situation de la Terre Sainte est une réalité à prendre en compte lorsque nous marchons sur les pas du Peuple de Dieu.
22 décembre
Après une courte nuit, nous nous réveillons en plein milieu du désert du Neguev, dans un campement bédouin (Chan Hashayarot), ensoleillé. Nous avons expérimenté la nuit sous la tente bédouine. Après un copieux petit-déjeuner, nous commençons notre périple. Pour être sûre de partir du bon pied, nous commeçons par une messe au milieu du désert, présidée par notre archevêque Monseigneur François Garnier. Mari raconte que c'est un moment qui l'a beaucoup marquée : « le fait de célébrer l'eucharistie au milieu du désert, face à un paysage splendide et sur les pas du Christ qui nous a précédé en ces lieux il y a 2000 ans fut un des moments les plus forts de cette première journée. »
Puis nous visitons Avdat, une cité nabatéenne qui nous fait comprendre que l'on peut canaliser l'eau dans le désert ! Solveig raconte que "c'est un lieu qui impressionne pour son histoire, celle des Nabatéens, mais également pour le désert qui nous entoure et impose son silence, son respect, mais ne montre pas ses limites." Effectivement, tout autour, on ne trouve que du désert !
Le midi nous rentrons manger sous une tente bédouine. Un Bédouin vient nous raconter la tradition bédouine. C'est une rencontre très marquante, comme raconte Marie Le Breton : " Le Bédouin a pu nous parler de ses coutumes, de la manière dont il vivait et de la façon d'accueillir leurs invités. Cet échange m'a permi de voir les différences avec nos habitudes. En effet, chez eux un invité est libre de rentrer dans une tente et d'y être accueillir plusieurs jours. Virginie raconte le repas qui suit, et qui est une véritable surprise ! "Des tapis (sous la tente bédouine) les uns à côté des autres. On se sent accueillis et attendus ! On nous apporte alors de grands plateaux sur lesquels sont déposés des plateaux de repas. Nous vivons alors un vrai moment de convivialité et de fraternité."
Nous reprenons ensuite le car pour remonter jusqu'à Ein Gedi où nous faisons l'expérience d'un bain dans la mer morte. Puis nous montons sur un promontoire tout en haut de la montagne, dans un nouveau campement bédoin duquel nous aperçevons la mer morte, et les montagnes de Jordanie en face.
21 décembre : yallah !
On part finalement ! On n'y croyait presque plus après l'annulation du pèlerinage de cet été. Mais finalement ce n'est donc pas une « annulation », mais un report ! Jérusalem, nous arrivons !
Enfin, pour le moment nous ne sommes encore qu'à l'aéroport... Mais dans cet aérport de Tel Aviv nous avons la joie de retrouver les 10 Bretons qui feront désormais partie intégrante de notre groupe, et ils nous ont réservé un accueil merveilleux !