Taizé 2004

Chaque année, l'aumônerie de l'enseignement public permet aux lycéens et étudiants du diocèse de vivre une expérience forte à Taizé. Cette année, c'est durant les vacances de février que nos pèlerins ont rejoint la sainte colline !

 

En toute simplicité
Tel était le message fort que les 81 jeunes et animateurs allaient découvrir sur la colline bourguignonne de frère Roger. Ni la pluie, le froid ou la neige n’ont réussi à entamer leur bonne humeur et c’est rempli de quiétude qu'ils sont rentrés.

PELERINAGE DIOCESAIN A TAIZE Février 2004

 

Partis très tôt en bus de Cambrai, Maubeuge ou Valenciennes, chacun essaie d’abord de finir sa nuit. Les esprits et corps réveillés, il est temps de faire connaissance, chaque participant reçoit une carte sur laquelle est notée une partie d’un chant de Taizé. Il cherche son pair et se présente à lui.

Un moment de détente s’impose ensuite, jouons donc en toute simplicité car dans un bus sans bouger de son siège, rien ne va être facile !!!

Deux équipes sont formées et sont soumises à différents jeux ( chants, mimes…). L’ambiance sympathique qui se crée permet aux nouveaux de se détendre et de s’intégrer aux anciens taizéens.  7732_3527_a

Un temps de prière à quelques kilomètres de la colline redonne le pourquoi de notre venue et chacun voit défiler dans son cœur des noms, des visages, des intentions qu’il a emportés avec lui.

L’accueil à Taizé passe par un temps de présentation des lieux à l’aide d’un plan, de conseils pour bien vivre Taizé, par la distribution des chambres.

Une fois tout cela fini, en groupe, on part reconnaître ou découvrir les lieux, les utilitaires (cabines téléphoniques, le magasin, les toilettes et douches), les surprenant ( distribution des repas, les salles transformées en réfectoire, les bancs pour les jours ensoleillés qui nous accueilleront pour les repas et temps de partage…), les ressourçant ( l’église et ses dizaines de briques éclairées, les points d’introduction bibliques M, N2, 119,la crypte, la source…)

 

Simplicité, oui dans les chambres de 12 pour les filles et 6 pour les garçons.

Chacun va devoir accepter l’autre dans sa différence et particularité ( ronflements, lecture du bréviaire, lever très matinal, discussions sérieuses ou infantiles…). Ces multiples richesses donnent lieu à des temps de vie partagés formidables, chacun fait des efforts pour rendre la semaine de l’autre plus agréable et réalise que l’important n’est pas dans le matériel.

 

7740_3527_aSimplicité aussi dans les repas, à Taizé pas de fourchette, pas de couteau. Et alors ! la cuillère à soupe suffit largement à manger ce qu’il y a dans notre assiette…L’essentiel ne se trouve pas dans la nourriture terrestre.

 

Simplicité dans la prière, dans l’église il n’y a pas de chaises, tous sont invités à s’asseoir par terre. Les 70 frères font de même. Ensemble nous prenons des chants, des psaumes. Proclamées dans différentes langues les lectures sont ensuite méditées par des temps de silence, impressionnants au début mais très vite insuffisants. C’est dans ce silence que Dieu prend place et s’installe tout simplement. Si on se laisse bousculer par son message alors on trouve ce qu’on était venu chercher : l’amour de Celui qui a donné sa vie pour nous.

7734_3527_aCette intimité entre Lui et nous permet de retrouver une paix intérieure.

Comment alors poursuivre dans ma vie et ma prière cette attitude avec Dieu ?

Taizé doit se continuer dans ma famille, mon travail, mes engagements, mon quotidien.

 

Les intros bibliques vécus chaque matin après le petit déjeuner, aident à réfléchir sur l’après-taizé.

Chez les jeunes, autour de la lettre de Frère Roger «  aux sources de la joie », un frère de la communauté détaille chaque jour un passage de celle-ci. Des groupes de partage avec des participants de toute nationalité sont constitués et des questions aident à poursuivre la réflexion commencée par le frère.

Voici quelques questions posées cette semaine :

-         Qu’est-ce qui m’empêchent d’avancer, de vivre pleinement ?

-         Quelles personnes sont autour de moi des exemples de bonté de cœur ? Comment le vivent-elles ?

-         Qu’est-ce que Dieu pourrait-il me demander ? Qu’est-ce que j’attends de Dieu ?

-         Comment est-ce que je dis oui à Dieu pour toute ma vie sachant que parfois le oui et le non se heurtent ?

-         Que faire pour que la fraternité entre chrétiens soit plus visible dans ma paroisse, mon école… ?

-         Qu’est-ce que j’ai reçu des autres cette semaine ?

 

Chez les adultes, c’est Frère Rob qui a toute la semaine partagé autour de la passion de Jésus. L’étude chez chacun des quatre évangélistes a éclairé notre vision des évènements. Les questions posées à la suite du temps commun bousculent, en voici quelques unes :

-         Comment notre foi nous a aidé pour confronter nos réalités de vie, nos responsabilités ?

-         De quelle façon l’histoire de Pierre est  aussi mon histoire ?

-         Partagez un exemple de pardon qui n’est pas seulement un «  je m’excuse » mais une guérison, un nouveau commencement.

-         Qui est Pilate dans ma vie ?

-         Comment valoriser la perte de temps dans la prière, l’amitié, la solidarité dans un monde où règne la loi du plus fort, du rapide et de l’efficacité ?

-         Est-il vrai que nos blessures intérieures peuvent devenir source pour un amour plus grand et pourquoi ?

 

L’après midi, pour laisser reposer nos neurones, nous allions travailler. Personne n’était forcément spécialiste dans le domaine qu’il avait choisi mais a essayé de faire de son mieux. C’est ainsi que certains d’entre nous étaient au montage des tentes, des planchers, d’autres à l’emballage de vaisselle, au nettoyage des toilettes ou des douches.

7731_3527_aAprès les repas, chacun assurait son service dans la bonne humeur, c’était washing up pour tous, à la vaisselle ou au sol !

 

 

Une particularité de notre groupe, la boîte aux lettres. Il fallait les voir courir après les intros, le travail ou les repas pour voir si le parrain/ marraine ou filleul(e) avait laissé un  message.

Dans le bus, chacun avait reçu une carte avec le nom de son filleul sur qui il devait veiller toute la semaine sans que le concerné ne soit au courant.

Chacun d’entre-nous était donc parrain mais aussi filleul !

Dés le lundi matin, la boîte aux lettres s’est remplie de courriers, de cartes, de feuilles du carnet, de feuilles de papier à lettres taizéen…La fameuse boîte ne désemplissait pas. Que de messages !Porteurs d’espérance, de joies partagées, de questionnements, de doutes, tous ces petits mots aidaient l’un et l’autre à se situer. Jusqu’au matin de notre départ, elle a contenu des mercis, des «  je te porte dans la prière ». Dans le bus du retour, les filleuls découvriront leur parrain ou marraine et pourront partager davantage, s’échanger leurs adresses et poursuivre au-delà de la Bourgogne leur correspondance.

 

7749_3527_aLe dimanche 29 février est arrivé et il nous faut quitter Taizé, la semaine a été riche et il nous faut aller faire fructifier dans le diocèse les grâces reçues durant ce pélé.

Après avoir salué nos amis portugais, nous quittons la colline des images d ‘amitié, de solidarité, de fraternité pleins les yeux, des chants pleins la tête et des silences et dialogues avec Dieu pleins le cœur.

Côté olfactif et gustatif, il nous restera le citron ( l’odeur du thé et le goût du produit vaisselle !)

 

Dans le bus, nous écoutons des poèmes et chants écrits pendant la semaine autour du thème simplicité. C’est beau et à ce petit concours ils méritent tous de gagner. Chaque groupe qui chante exprime l’ambiance, les bonheurs partagés. Les poèmes sont individuels et reflètent plus l’intérieur de l’auteur, ce qui l’a touché, ému et aidé dans sa relation à l’Autre et à Dieu.

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Les animateurs auraient dû eux aussi prendre le temps de s’exposer et d’écrire en vers ou en refrain ce qu’ils avaient vécu, je pense qu’il n’est pas trop tard et relève donc le défi par un acrostiche.

 

                                           

              En

   arrivaNt

  7735_3527_a                                         s’arrêTer

       se pOser

        écoUter

         parTager

          priEr

 

 

 

          

 

                Simplement

      en vérI

             aiMer

           et  Poursuivre

                Le

        chemIn vers

                Celui

             qu

             a  Tout

           donnE

 

 

  7757_3527_a                                               

 

 

         repArtir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

             et Transmettre

         aux  Autres

            pleIn de

                 Zeste de

             DiEu

 

Zeste : le meilleur de nous qui aromatise la vie des Autres

par Dorothée QUENNESSON

 

 pour mieux connaître la communauté :

 

Taizé à Hambourg

 

Présentation
Un rassemblement œcuménique annuel de jeunes venus du monde entier. Cette année à Hambourg, KTO recueille des témoignages de vie, de joie et d’espérance.

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Publié le Jeudi 27 mai 2004 - 15h52 • 5759 visites