7510_3435_aTraditionnellement le premier est la journée des vœux, c’est ce que nous avons fait en cette veillée : nous avons formulé nos souhaits pour des futurs mariés, pour les étudiants, les sans domicile, pour les palestiniens et les israéliens…
Nous avons prié l’office des complies pendant laquelle nous avons pu écrire une phrase qui nous a marqué durant cette semaine puis nous l’avons échangée.
Vendredi 2 janvier
7497_3435_aNous avons bouclé nos valises et chargé le bus. Puis nous noussommes retrouvés pour un temps d’enseignementpréparé par Benoît Pohu sur l’amitié spirituelle à l’exemple de Saint François et Sainte Claire. Nous avons célébré l’eucharistie dans la chapelle qui nous avait accueillis à notre arrivée. Après une homélie touchante (voir ci-dessous), Monseigneur a béni et nous a remis le Tau franciscain, témoignage de l’Amour fraternel. Ensuite nous nous sommes regroupés devant la Portioncule où nous avons reçu l’Indulgence.
Dernier repas (retour des pâtes !!) ; merci aux serveuses pour leur sourire et leur gentillesse. Petit temps à Assise, dernier moment de solitude dans le lieu de notre choix avant de se retrouver à l’église San Pietro 7504_3435_apour entendre un enseignement de Monseigneur sur la vie fraternelle complété par un extrait de L’homme qui marche de Christian BOBIN (si vous ne l’avez pas encore dans votre bibliothèque, courez l’acheter !). Nous avons remercié le Père Evêque et lui avons remis un présent accompagné de remerciements personnels.
Nous avons pris la route du retour, gonflés de la joie reçue cette semaine…
Au moment où vous lirez ce mot, nous espérons que vous aurez vu cette lumière dans nos yeux…
Homélie d’Emmanuel (merci) :
Vos yeux sont fatigués et cernés, mais étonnamment ils sont clarifiés, presque lavés de tout ce qui peut les salir au long d’une année !
Puissiez-vous garder longtemps cette clarté… qu’elle soit une énigme pour vos amis, qu’elle leur donne l’envie de lumière, qu’ils croient à nouveau à la pureté.
Vous avez marché et peiné dans le froid, vous avez chanté sous la pluie et mangé dans le brouillard…
Puissiez-vous être toujours habité par la joie parfaite, celle de Jésus, même quand tout semble contraire à vos idées, que vos projets sont floués parce que tout concourt au bien de celui qui s’en remet à Dieu.
Vous avez prié avec François et Claire
Puissiez-vous toujours louer Dieu avec François… le remercier pour le soleil et la lune bien sûr, pour le froid et le givre, mais aussipour votre vie !
parce que Goldman se trompe en disant que : « Ma vie, tout le monde aurait si bien pu s’en passer »... parce que vous êtes nés du désir de Dieu, parce que vous êtes précieux aux yeux de Dieu,
Puissiez-vous Le louer chaque jour…. jusqu’à votre sœur la mort.
Puissiez-vous alors dire ce jour-là avec Claire : « Pars en Paix, ô mon âme car tu as un bon guide, merci Seigneur de m’avoir créée »
Vous vous êtes nourris de l’Eucharistie, chaque jour !
Puissiez-vous ne pas laisser les cloches de votre village, de votre ville, sonner en vain le dimancheparce que c’est l’Eucharistie qui nous garde comme elle a gardé les Clarisses à Saint Damien.
Puissiez-vous vous souvenir de l’Alverne, aux jours de défaite et de naufrage, auxheures sombres où l’ombre gagne …
Puissiez-vous vous souvenir dans les brouillards de vos vies, qu’au bout du tunnel il y a soudainement la lumière, pourvu que l’on veuille monter et qu’on soit ensemble…
Dans le froid et la pluie des Carceri, Dieu a réchauffé votre cœur par son pardon.
Puissiez-vous garder gravé au plus profond de vous cettecertitude: « là où nous voyons naturellement une faute à condamner et à punir, Dieu lui, voit d’abord une détresse à secourir. En Dieu, il n’y a pas de ressentiment ».
Puisse la Paix de Claire et François vous donner envie d’être pauvre, à ne jamais laisser l’avoir guider votre vie !car on possède un objet quand on est capable de le donner sinon on ne le possède pas, on est possédé par lui. Il y a hélas plus de possédés que de possesseurs.
Puisse la chapelle de San Stefano, vous rappeler qu’il y a sûrement une autre chapelle pas loin de chez vous qui vous attend aussi souvent que possible ne serait-ce que quelques instants à la fin de vos cours ou du travail …
quand tout est léger ou tout semble écrasant ,
quand le cœur est bouillonnant ou sec,
quand les larmes sont amères ou de joie…
Avec peut-être une croix avec un Christ majestueux à qui vous pourrez confier joie et peine… ou celui ou celle pour qui votre cœur bat plus vite. Et qui sait, peut-être, un jour, entendrez-vous l’appel à reconstruire son église.