Regard d'Hervé

Hervé Desprez, séminariste dans l'ostrevant, nous offre son regard sur les JMJ

 

 

Chers(es)    amis(es) des JMJ

 

Vous accompagner à Cologne fut pour moi un honneur et un bonheur. Vous avez su, dignement représenter le Diocèse de Cambrai.

 

Marienfield Marienfield  Je reste marqué par votre beauté. Oui, comme vous êtes beaux ! Beaux dans l’accueil de l’autre malgré sa différence ; beaux dans les joies que vous savez communiquer ; beaux dans les relations spontanées, sans prise de tête ; beaux dans vos temps de prière, dans votre foi qui interpelle l’autre ; beaux dans vos doutes, vos questions aussi ; beaux par votre simplicité, par votre esprit d’équipe, par votre écoute, vos talents, vos dons, votre gratuité…

 

Cette beauté, s’il vous plait, poursuivez là au sein de vos communautés. Approfondissez votre soif de découvrir le Christ, le Christ qui donne « sens à nos vies ».

 

Aux Journées Mondiales de la Jeunesse, vous êtes venus tels que vous étiez dans votre quotidien. Le Christ ne veut pas nous changer à 100 %, Il désire que nous demeurions tels que nous sommes, mais, en nous laissant surprendre par les doux changements qu’Il veut opérer en nous, en restant branché à Lui. Souvenez-vous de la phrase prononcée à Namur : « Nous avons besoin d’inspirer Jésus pour mieux l’expirer ». Autrement dit : Nous avons besoin de le recevoir, pour le rendre vivant, auprès de ceux et celles qui nous entoure dans nos lieux d’étude, professionnels, familiaux, amicaux ou associatifs. Et croyez moi, vous êtes bien partis.

 

Au cours des Journées Mondiales de la Jeunesse, votre cœur vous a parlé, vous avez reçu des appels, ressenti des besoins… s’il vous plait, exploitez-les. Soyez sans crainte, répondez aux appels de Dieu, Il ne veut que notre bonheur. Je dis cela à cause de mon expérience.

 

Si vous vous ennuyez, n’hésitez pas à reprendre seul ou en groupe les textes de Benoît XVI. Répondez à son invitation. Découvrez ou redécouvrez « l’Eucharistie dominicale, parce que la joie dont nous avons besoin se dégage d’elle, nous devons assurément apprendre à en comprendre toujours plus la profondeur, nous devons apprendre à l’aimer. Engageons-nous en ce sens, cela vaut la peine ! » C’est à travers la communion eucharistique que Dieu nous parle à voix basse de tout l’amour qu’Il a pour nous. Et qu’est-ce qui pourrait nous sauver, sinon l’amour ?

 

Comme les rois mages, là où nous en sommes dans notre foi, poursuivons notre cheminement intérieur qui changera notre vie. Mettons nous en route, pas seul, avec d’autres au sein d’une aumônerie, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne et pourquoi pas dans un équipe de liturgie si vous trouvez que les messes sont tristes. Engagez-vous là où vous apporterez du renouveau dans la vie de l’Eglise en fonction de votre sensibilité, de votre charisme.

 

J’écris ce mot au lendemain de notre retour au sein de nos Paroisses respectives. J’espère que vous ne vivez pas ce retour comme un retour de vacances, mais comme un retour qui à l’image des rois mages vous donne l’envie de changer de chemin pour chercher de nouveau Celui qui est notre Etoile et qui brille à la droite du Père.

 

Ne mettons pas au futur « Nous sommes venus l’adorer », conservons le présent et adorons Dieu dans vos activités quotidiennes. Rappelons-nous le témoignage de notre Evêque et de son expérience à Madagascar, reconnaissons Dieu à travers ceux et celles que nous côtoyons, qu’elle que soit la situation dans laquelle il ou elle se trouve, n’oublions pas : « La  vie de chaque être humain est sacrée ».

 

Ne laissons pas mourir en nous les Journées Mondiales de la Jeunesse, lorsque nous serons dans les rues de Somain, de Pecquencourt, de Denain, de Valenciennes, de Saint-Amand, de Orchies, de Douai… continuons a accueillir l’autre par notre sourire, et poursuivons à changer notre regard sur l’autre.

 

Au cours des Journées Mondiales de la Jeunesse, en marchant, dans nos temps libres, nos catéchèses… certains d’entre vous m’ont livrés leurs difficultés, leurs tristesses… au point, je cite : « de ressentir dans ma vie l’absence de Dieu ». Vous savez, c’est humain de ne pas reconnaître Dieu dans les moments de galères, d’épreuves. Moi le premier j’ai eu le « sentiment de l’absence ». Pour reconnaître Dieu dans ces moments de notre vie, il faut savoir l’accueillir.

Peut-on être avec quelqu’un, être en présence de lui, si l’on en reste éloigné ? Ou si l’on s’éloigne de Lui ? Vous avez la réponse. Sachez, que  Dieu, le premier, nous pardonne de toutes nos incompréhensions, de tous nos rejets… Je confirme, par expérience, que Dieu est présent dans nos joies mais encore plus dans nos difficultés. Pour le reconnaître à votre tour, vous devez vous réconcilier avec Dieu. Faites-le ! Videz votre sac, exprimez Lui vos colères… Et ensuite, laissez-vous porter simplement par la confiance mutuelle. Le Christ marche au devant de nous et veut notre bonheur.

 

Les amis des JMJ, il me reste à vous dire un grand merci pour le dynamisme que vous avez réveillés en moi et qui me permet d’avancer dans mon cheminement et dans ma réflexion au ministère presbytéral. Merci pour votre aide dans ma recherche personnelle.

 

Mon but n’est pas de vous souler de belles de phrases, il suffit que vous vous regardiez pour constater que, ce que j’ai dit est vrai. Mon but est uniquement de vous partager toute la joie, que j’ai de croire en Jésus le Christ mort et ressuscité et afin que vous aussi vous puissiez à la suite des Journées Mondiales de la Jeunesse ressentir le même bonheur d’appartenir au Christ. Laissez-vous trouver par Lui ; laissez-vous toucher par Lui et recevez-le dans les joies comme dans les peines de votre histoire. Je ne suis pas meilleur que vous et moi aussi j’ai besoin de vous pour avancer dans ma propre histoire. Alors, ensemble, tous ensemble avançons et allons l’adorer dans un esprit Jmjiste, qui consiste à positiver même dans les circonstances même les plus désastreuses !

 

Merci infiniment !

 

Hervé Desprez

Article publié par emmanuel canart • Publié le Vendredi 16 septembre 2005 - 17h15 • 2908 visites