J’ai cru qu’t’avais pété les plombs.
Sur le parvis du Temple sont installés les marchands qui permettent aux pèlerins de changer de l’argent pour offrir des animaux en sacrifice. Jésus chasse les animaux, les changeurs, les vendeurs. Puis il demande de cesser cette pratique qui fait de la maison de son Père une maison de trafic (jean, 2, 13-25)
Bizarre, Seigneur, de te voir en colère !
J’ai cru qu’t’avais pété les plombs.
Ou serait-ce que la colère est un bon sentiment,
puisque Tu es Dieu ?
Alors, pourquoi n’aurais-je pas le droit
de me mettre en colère moi aussi ?
La colère contre l’injustice ?
La colère contre l’indifférence et l’égoïsme ?
Merci de m’autoriser la colère !
Quand elle est juste bien sûr !
Je sais que trop souvent j’ai tort et que je ne devrais pas m’emporter
Comment Seigneur ?
Je n’ai rien compris au texte ?
Ah bon, le Temple dont tu parles, c’est Toi et c’est nous ?
Merci de me le redire.
Tu es le Temple,
Celui qui sera détruit à ta mort, le Vendredi Saint
Celui qui sera rebâti en trois jours par ta résurrection, à Pâques !
Le temple qui nous met en prière, sans marchandage
Tu veux que nos prières ne soient pas monnayées.
Tu ne veux pas du « Donne moi une bonne note et j’irai à la messe »
Ou du « Guéris ma tante et je croirai en Toi »
Ou encore « Rends-moi ma copine et j’irai en pèlerinage ».
Non, je sais simplement
Que dans les joies et les difficultés de ma vie,
Tu es là à côté.
Alors, ma copine, c’est moi qui vais la reconquérir par le pardon,
Ma bonne note, c’est moi qui vais l’obtenir par mon travail,
Ma tante, c’est moi qui vais lui donner le réconfort de ma présence.
Tu m’as appris cela aussi :
Mon cœur est le Temple dans lequel tu déposes ta grâce.
Chasses-en les marchandises qui l’encombrent,
La soif du paraître, l’égoïsme aveugle, le rejet du différent,
La paresse, l’orgueil.. et tout ce qui est un peu noir chez moi.
Etablis ton Temple en moi et, s’il te plaît,
Ne pète pas les plombs
On a besoin de ta paix !