J’veux faire berger
Combien de jeunes, déçus de la société,
Ont prononcé cette phrase.
Etre loin de tous les problèmes
Loin de l’autorité,
Loin des contraintes,
Loin des horaires,
Loin de tout ce qui nous casse les pieds et nous opprime
La Liberté, quoi !
De temps en temps moi aussi, je voudrais bien « faire » berger,
Goûter le calme de la nature,
Quitter le stress et écouter l’eau ou les oiseaux.
Toi, le « Bon Pasteur », t’as du bol en quelque sorte.
T’as un troupeau à gérer. Tu profites de ton temps libre,
T’es ressuscité dans le plus beau des paradis,
Y’a qu’à laisser brouter !
Mais quel troupeau !
C’est le troupeau de l’humanité que Tu as à gérer !
Avec tous ses moutons perdus ou affamés !
Non, y’a pas qu’à laisser brouter.
J’apprends dans ton Evangile
Que Tu connais tes brebis,
Que Tu donnes ta vie pour elles,
Que Tu vas chercher celle qui se perd et que Tu t’occupes d’elle.
Combien de brebis perdues encore cette semaine,
De fauteurs d’attentats,
De calomnies et de mensonges en politique,
De conflits de bandes dans les cités, avec un mort au bout du compte,
Vois aussi cette femme décédée d’une overdose dans une rave–party,
Ces immigrés dont on réduit les droits, ces expulsions,
Ces familles décimées par un accident d’avion
Oui, beaucoup de brebis manquent d’un berger comme Toi.
Alors, finalement, je veux bien « faire berger »,
Un berger attentif comme Toi,
Pas un berger qui fuit les problèmes.
Je veux « faire berger » avec Toi