Deux jeunes du diocèse partiront prochainement en coopération avec un Service de l'Église Catholique: la
Délégation catholique pour la coopération (DCC) (http://www.ladcc.org/ )
De tout coeur, nous leur souhaitons un belle aventure, dans la doite ligne de leur engagement scout.
Cela faisait déjà quelques années que je voulais partir sans oser franchir le pas: peur de l'inconnu, peur de quitter famille et amis... Et puis, l'année dernière, j'ai fait une retraite à Paray le Monial puis les JMJ à Cologne: des témoignages de jeunes, des homélies sur le thème: "n'ai pas peur d'avancer en eau profonde, avance au large..." ont résonné très fortement en moi. Ce désir est alors devenu une évidence: pour être une VIVANTE, il ne faut pas vivre juste pour soi mais ouvrir ses yeux et son coeur vers les autres. Après deux we de formation et de recrutement, j'ai reçu une proposition de poste pour la Turquie: enseignante de français dans une école primaire turque, aide à différentes associations (réfugiés irakien avec la Caritas, maison de retraite avec les petites soeurs des pauvres, animation dans un hôpital psychiatrique avec les soeurs de la charité) et aide à l'animation de la paroisse. Je n'ai donc pas choisi ma destination. Lorsque j'ai reçu cette proposition, j'ai tout d'abord été très déçue: j'avais rêvé plus loin, plus dépaysant, plus exotique. Mais cela m'a permis de réfléchir sur le sens du départ: pourquoi je voulais partir?:pour satisfaire un besoin d'aventure?, pour réaliser un défi? pour faire du tourisme? Il en était de même pour le poste: cela ne ressemblait pas à l'idée que l'on se fait habituellement de l'humanitaire: je me voyais plutôt en train de lutter contre l'analphabétisation en pleine brousse africaine... là encore, cela ressemblait plus à un désir orgueilleux qu'à un véritable don de soi. Alors, j'ai accepté cette mission et ce pays dans la confiance et dans la foi: bien sûr, la Turquie, ce n'est qu'à trois heures d'avion mais on n'est jamais trop loin ou trop près lorsqu'il s'agit d'aller à la rencontre de ses frères et d'aimer en profondeur. Bien sûr, le résultat de mon action là bas ne sera pas quantifiable, visible tout de suite mais apportera un petit caillou dans le dialogue inter-religieux, le respect et la tolérance envers les différentes religions (la Turquie étant un pays musulman à 99, 8%) : "une petite goutte d'eau n'est jamais trop petite pour être le miroir du soleil". Je pars donc heureuse et confiante car je ne serai pas seule: Jésus part avec moi. Il m'accompagnera et me guidera pendant ces deux années.J'en suis sûre!!! Marie-Hélène Vincent, psychomotricienne âgée de 24 ans, fait ses derniers préparatifs pour un an de volontariat en Lituanie. Après sa participation active dans le scoutisme, elle souhaite continuer à vivre son engagement au service des autres dans une démarche de foi. Comment est venu ce besoin d’ouverture ? De retour du Pérou (Lima), un proche (prêtre missionnaire) m’a captivé par sa mission là-bas et par son approche qu’il avait avec les jeunes de Lima… je ne sais comment il s’y est pris… mais il a réussi a me transmettre cette flamme du missionnaire. Depuis, j’ai cherché le meilleur moyen pour vivre une expérience auprès d’enfants… des rues… d’Amérique Latine si possible. Pourtant voilà, la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) en a décidé autrement, en tout cas pour l’Amérique Latine… ça sera destination Lituanie... ou le « pays de la pluie » ! Mais pourquoi partir comme volontaire dans un pays européen alors qu'il y a tant à faire chez nous aussi ? N'y a-t-il pas des pays qui aurait plus besoin d'aide ? Toutefois être volontaire, n’est-ce pas avant tout être ouverte et qu’importe le pays d’envoi… voilà ce que j’ai compris au premier week-end de formation sur l’interculturel. Volontaire oui, mais pour quoi faire ? La mission que la DCC m’a confiée me plait tout particulièrement : il s’agit d’un poste d’animateur-éducateur auprès de jeunes des rues de Vilnius, âgés de 4 à 20 ans. Ce sont des jeunes qui vivaient jour et nuit dans les rues de la capitale où ils mendiaient, se droguaient et subissaient toutes sortes de violences, mais également des enfants recueillis par les services sociaux publics. Je vivrai le quotidien avec 8 jeunes et un ou deux éducateurs lituanien(s). Les responsables de ce projet sont des frères de St Jean. L'objectif du projet est de les aider à s'insérer à nouveau dans la société, en leur apportant une éducation saine et en leur permettant d'intégrer le système scolaire ou, une formation professionnalisante pour les plus âgés. J’aime les enfants et c’est avec joie que j’apporterais ma petite goutte d’eau pour aider ces jeunes lituaniens ayant un grand besoin de chaleur, d'affection et de repères pour construire leur vie. En un mot, l’objectif personnel de ce volontariat : Vivre la rencontre !