Dimanche 4 février 2007
Débarquement de 500 scouts et guides de France dans un petit village normand, propre, calme et beau... TRANQUILLITE....
Ce village, c'est Esteville en Seine maritime, près de Rouen.
Rendez-vous pour "l'au revoir" à un frère scout: l'abbé Pierre, notre abbé Pierre.
Une allée de cailloux entre le mur de l'église et quelques tombes, allée que beaucoup d'entre nous ont vue à la télévision, un Christ et des fleurs, beaucoup de petits bouquets rehaussés de dessins d'enfants, d'adultes, pas de grosses gerbes, non, que de simples petits bouquets. SIMPLICITE.
Comme stèle, une tête de lit, certainement d'enfant en raison de la couleur et de la taille, inclinée, et sur laquelle quelques phrases sont inscrites en peinture noire.
Tous les hommes, quelque soit leur âge se décoiffent: RESPECT.
Un temps de silence, de recueillement, une prière, un geste de la main, un "au revoir", une pensée, un clin d'oeil à celui qui a combatu la misère toute sa vie: LA JUSTICE.
Un moment de paix, de sérénité, de bien-être, pas de larmes, un moment personnel avec l'abbé et peut-être avec Dieu.......MEDITATION.
L'église, petite mais splendide avait ses portes ouvertes et nous a invités à entrer.....RENCONTRE.
Puis ce fut le centre où logeait l'Abbé Pierre, une grande bâtisse normande, accueillante, belle, entourée de son parc. Non pas un centre d'Emmaüs mais une maison qui recueille les jeunes de 18 à 30 ans, "perdus", ayant connu la grande détresse, l'abandon, la rue....C'est un centre de "remise en forme", un lieu pour se reconstruire et repartir dans la vie, lieu pensé par l'abbé qui en avait décidé la fonction. DIGNITE.
Puis ce fut le centre où logeait l'Abbé Pierre, une grande bâtisse normande, accueillante, belle, entourée de son parc. Non pas un centre d'Emmaüs mais une maison qui recueille les jeunes de 18 à 30 ans, "perdus", ayant connu la grande détresse, l'abandon, la rue....C'est un centre de "remise en forme", un lieu pour se reconstruire et repartir dans la vie, lieu pensé par l'abbé qui en avait décidé la fonction. DIGNITE.
Accueillis par une dame, nous voici dans la maison, le couloir et la chambre de l'abbé Pierre, petite chambre vue et revue par tant de téléspectateurs.
Au milieu, une table ou bureau sur laquelle sont posés quelques feuilles et une paire de lunettes aux épaisses montures noires.
Sur une étagère, un poste de télévision, dans un angle, un lit et d'autres étagères remplies de livres, en bois: des planches et des clous, pas de bois poli, du bois de récupération. L'esprit de PAUVRETE.
Quelle émotion en ces lieux! Un si "grand" monsieur vivait ici en toute simplicité.
Toutes les chambres ont été refaites sauf une. Devinez laquelle....Les chambres portent toutes le nom d'une fleur. Le NATUREL.
Dehors, à quelques mètres de là, c'est la salle des fêtes, à la grandeur du village: 500 habitants. Sur des tables, des recueils, le premier: les correspondances entre l'abbé et le général De Gaulle; courrier tout d'abord adressé à"Monsieur l'abbé", puis à "Mon cher abbé", pour très vite passer à "mon ami". AMITIE.
Et des photos avec ceux que l'on appelle les "grands" de ce monde qui étaient importants mais moins grands que les petits à qui il a donné sa vie. DON DE SOI.
Après ce parcours, nous voici dans une prairie, près du cimetière pour partager notre pique nique. C'est le moment de rendre vraiment hommage à notre frère scout, à "notre grand frère" Henri Grouès, "castor méditatif", l'abbé Pierre. Installés sur une remorque prêtée par un agriculteur, guitaristes et animateurs nous ont invités à nous recueillir à l'aide de prières et de chants: PRIERE.
- la prière scoute, cette prière que l'abbé Pierre récitait tous les soirs.
"Seigneur Jésus
Apprenez-nous à être généreux
A vous servir comme vous le méritez
A donner sans compter
A combattre sans soucis des blessures
A travailler sans chercher le repos
A nous dépenser sans attendre d'autre récompense que celle de savoir que nous faisons votre sainte volonté."
- Le chant de la Promesse
- des extraits de la vie de l'abbé
- un texte de lui, lu et commenté par l'aumônier scout de Picardie
- Le Vent des Prophètes:
" Mais le vent des prophètes
A soufflé ce matin
Et l'on a vu des milliers d'alouettes
Danser autour du pèlerin
Et l'on a vu sur toute la planète
Des frères se donner la main.
- Le laboureur a labouré:
" le laboureur a labouré
A profusion il a semé
Serré dans un même sillon
Chacun a grandi à sa façon.
Dans un champ multicolore
Dieu nous offre un jour d'éclore
A la rencontre d'aujourd'hui
Préparant un demain fleuri".
- Des milliards de chemins:
" Des milliards de chemins
Mais un seul pour chacun
Chemin d'amour qui fait grandir
Chemin qui trace un avenir
- Emmène-moi ( de Charles Aznavour)
Et enfin:
- Ce n'est qu'un au revoir ( chant écrit par le père Sevin, co fondateur des scouts de France.)
Voilà. C'était à Esteville, le dimanche 4 février, un moment de paix, de beauté, de prière, de recueillement, de joie, en toute simplicité, à l'image de celui qui nous a montré un chemin, un chemin de partage, d'amour, de solidarité, de fraternité, un chemin à l'image de Dieu. MERCI l'abbé!
A présent, à nous, jeunes et moins jeunes, de parcourir ensemble ce chemin, tout simplement......
A présent, à nous, jeunes et moins jeunes, de parcourir ensemble ce chemin, tout simplement......
Jean-Paul, responsable du groupe Scouts de France - Feignies