A lire ton Évangile du 1er Dimanche de Carême,
j'ai l'impression de me trouver en 1ère semaine de campagne électorale.
On Te soumet à la tentation du magique :
changer les pierres en pain.
Comme il Te serait facile de claquer du doigt pour obtenir ce que Tu veux.
Beaucoup plus de gens viendraient à Toi !
Comme il est facile de faire des promesses,
de dire que le pouvoir d'achat augmentera, que le chômage diminuera,
que la dette sera annulée.
Non, luttons pas à pas !
On Te soumet à la tentation du prestige, du succès :
Jette-toi du haut du temple !
Comme il Te serait facile de céder à la tentation du superman et du paraître.
Tout le monde reviendrait à Toi.
Comme il est facile de soigner son image, de se montrer partout,
comme il est plus difficile de s'occuper de chacun.
Donne-nous la simplicité !
On Te soumet à la tentation du pouvoir et de la puissance.
« Je te donnerai tous les royaumes de la terre ».
Comme il est prétentieux de vouloir posséder, dominer,
et comme il est bien meilleur de se mettre au service.
Quel est le plus important des projets,
s'allier pour dominer, pour gagner,
ou s'unir pour aimer ?
Seigneur, en ces moments de conquêtes et de désordres électoraux,
fais que nos représentants ne se laissent pas aller à toutes les tentations
mais qu'ils gardent à l'esprit que les promesses ne nous apporteront pas le bonheur,
mais plutôt le travail, le service, la simplicité, la miséricorde.
Et donne-moi le même état d'esprit,
que je ne me laisse pas attirer par la domination et le paraître,
pour qu'avec toi dans 40 jours,
je sois capable d'être avec Toi,
un petit parmi les petits,
un vulnérable parmi les vulnérables,
un homme simple parmi les hommes,
comme Tu l'as été,
pour les accompagner
et pas les diriger.