Beaucoup de commandements nous sont donnés.
Par nos parents, ça s'appelle l'éducation.
Par l'état, ça s'appelle la loi républicaine,
Par la morale, par l’Église.
Et dans les textes de ce Dimanche,
je m'y perds un peu mon Dieu.
Alors, pour ne pas me tromper,
pour ne pas partir dans tous les sens,
je vais juste en choisir un,
le commandement de la Réconciliation.
« Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande. »
Il est beau ton commandement, mais il est dur.
Tu me vois arriver à la messe et en repartir aussitôt,
pour aller m'excuser auprès de celui que j'ai un peu malmené ?
Tu me vois renoncer à la communion
et d'abord aller trouver celui de qui j'ai dit du mal, sans qu'il le sache ?
Tu me vois, torturé par le remords,
parce que j'ai pris la place de quelqu'un,
parce que je l'ai rabaissé,
parce que je l'ai doublé ou méprisé ?
Et pourtant, si nous faisions un petit examen de conscience
avant de venir te dire bonjour le Dimanche,
si nous confessions nos manques d'Amour avant de recevoir le tien,
dans l'Eucharistie,
peut-être vivrions-nous des célébrations moins routinières,
peut-être deviendrions-nous plus solidaires, plus tolérants.
Alors, dans ce monde qui cherche toujours la gué-guerre,
ou la guerre tout court,
sème la Réconciliation,
à peines brassées,
dans le cœur des gens !