La Délégation Catholique pour la Coopération (DCC), service officiel de volontariat international de l’Église de France, offre chaque année à plus de 400 volontaires une opportunité unique de s'engager dans des projets de développement à travers près de cinquante pays. L’association permet ainsi à ses volontaires d’apporter leur soutien dans des domaines variés, en lien avec leurs compétences professionnelles.
Présentation
Parmi eux, Elisabeth, une volontaire de 36 ans issue de notre diocèse, s’apprête à vivre une expérience marquante en République du Congo.
Originaire de Sebourg, près de Valenciennes, Elisabeth s’est déjà exercée à différents postes dans la grande distribution, la logistique et la gestion d’affaires. C’est alors qu’elle décide de réaliser le projet qu’elle garde en tête depuis ses 20 ans : être utile et découvrir un autre pays. C’est en regardant ce qui est possible de faire qu’elle s’oriente naturellement vers le volontariat international.
Choisir la DCC : une ouverture sur le monde
Après avoir exploré plusieurs options, le choix d'Elisabeth s'arrête sur l'organisme de la DCC . « J’ai trouvé la DCC très ouverte », explique-t-elle, mettant en avant ses “jeudis de l’info” où les futurs candidats peuvent échanger en ligne avec d’anciens volontaires. Ces témoignages la convainquent de la pertinence de son choix.
La mission de gestionnaire financier à Brazzaville
C’est à Brazzaville, capitale du Congo, au sein d’une école pour enfants en situation de handicap, qu’Elisabeth mettra ses compétences au service d’une noble cause. L’”école spéciale” de Brazzaville, créée il y a cinquante ans par Sœur Marguerite Tiberghien, Fille de la Charité, accueille des enfants orphelins ou porteurs de handicaps physiques et mentaux, hors des systèmes scolaires traditionnels. Au sein de cette institution, Elisabeth aura la charge de gérer les salaires, de suivre la comptabilité et de rechercher des financements. Elle décrit son poste comme un « beau challenge » avec une grande polyvalence, en raison des besoins multiples de l’établissement, qui compte 2 000 élèves et 80 enseignants.
Une préparation rigoureuse pour un engagement en toute sécurité
L’engagement auprès de la DCC est bien encadré et implique un processus de sélection approfondi. Avant le départ, Elisabeth a suivi deux sessions de formation, la session « Choisir » puis la session « Partir ». « Tous les sujets sont abordés : sécurité, santé, géopolitique, affectivité », précise-t-elle. Ces formations permettent aux volontaires d’anticiper les défis, de rencontrer d’autres volontaires en partance, et de tisser déjà des liens de solidarité.
Le stage pré-départ de la DCC leur permet de se préparer mentalement et logiquement à cette nouvelle aventure. À l’issue de la formation, une fiche de souhait est établie pour chaque volontaire, précisant le pays souhaité, le type de logement, l’environnement souhaité (rural ou citadin) et les domaines de compétences, avant d’attribuer la mission.
Un avenir teinté d’incertitudes et de découvertes
Elisabeth est consciente de l’impact que cette expérience pourrait avoir sur sa vie future. Elle cite l'exemple de l’abbé Jean-Marie Launay (le prêtre de sa paroisse), qui après une mission au Gabon, qualifie cette expérience de « formatrice et fondatrice ». Bien qu’elle ne sache pas encore dans quelle mesure cette aventure influencera ses choix, elle est prête à accueillir ce que cette mission lui apprendra.
En partant pour Brazzaville, Elisabeth laisse en France famille et amis, mais elle sait pouvoir compter sur un suivi attentif de la DCC, ainsi que sur un soutien psychologique et spirituel. « Durant la formation, je me suis écrite une lettre à moi-même que la DCC me postera dans quelques mois, comme pour me rappeler les fondements de ce qui m’a poussée à devenir volontaire ».
Un message pour les futurs volontaires ?
« Sortir de sa zone de confort et franchir le pas », conseille Elisabeth aux jeunes attirés par le volontariat international. Bien entourée, formée et accompagnée, elle encourage ceux qui hésitent à se lancer dans l’aventure. Son parcours et son enthousiasme sont autant d’exemples pour ceux qui souhaitent s’engager dans une mission de solidarité internationale, où les compétences professionnelles et le désir de servir se conjuguent pour une cause noble et humaine.
Nous souhaitons à Elisabeth une expérience riche et épanouissante, pleine de découvertes et de rencontres. Son parcours témoigne du courage et de la générosité de ceux qui choisissent de s'engager pour un monde plus solidaire. Bon voyage et belle mission à Brazzaville !