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Séjour au Togo racontée par Anne-Héloïse, partie avec son équipe compagnon des scouts et guides de France du groupe de Fourmies.
Nos 15 Yovo-Yovo sont bien rentrés en France, le coeur empli de ce qu'ils ont vécu là-bas... à bientot pour de nouvelles aventures à Lourdes, au Togo, à Taizé, aux JMJ... il y a mille lieux où vivre de belles rencontres !
Vendredi 29 juillet
Le spectacle de dernier jour commence, nous raconte Anne-Heloise, 20 ans, du plus beau petit village du monde : Maroilles. Les enfants nous montrent toujours plus leurs talents. Je me sens toujours aussi larguée dès qu’il s’agit de danser.
Nous leur faisons notre chanson d’au revoir, nous nous joignons dans la danse qu’ils nous ont apprise. Puis nous voilà partis pour la messe des enfants de 16 h (qui commence à 18h, la notion d’horaire est très variable au Togo).
Toujours très animée. Personnellement, ce n’est pas encore là que j’ai pleuré.
Après notre remise de cadeaux aux élèves ce matin, c’est à leur tour de nous faire cette surprise après la messe. Alors que les yovo Yovo (nous les blancs), dansons alignés, les enfants avec qui nous avons le plus été nous remettent un pagne. C’est là que l’émotion a commencé à se faire ressentir. Je m’y attendais pas, et revoir Christine, avec qui j’ai passé le plus de temps, après bien 10 minutes sans s’être vues m’a fait énormément plaisir.
Comme à chaque fin, nous sommes conviés à aller danser (alors qu’il était prévu qu’on parte aussitôt). Beaucoup de coups de blues chez les enfants. Il faut aller les chercher pour danser, continuer la fête, profiter de l’instant présent. Et ça c’est pas normal ! D’habitude c’est eux qui nous entraînent pour bouger le bassin !
Cette accumulation de cœur à consoler, puis l’instant où je réalise qu’on ne se verra peut-être plus jamais me fait pleurer.
Je veux les voir grandir, qu’ils aillent bien, qu’ils soient heureux, qu’ils réalisent leurs rêves.
Ils m’ont fait tellement de bien en si peu de temps, ils ont apporté multitude de joie, d’espérance, leur présence était complète à chaque instant. Leurs sourires, leurs mains qui viennent nous chercher, les câlins qu’ils réclament, le partage, l’Amour, la fraternité, ils ont tout ces enfants. Ils sont incroyables, extraordinaires, uniques.
C’est triste de les voir pleurer alors qu’ils nous disent de ne pas pleurer, les entendre dire qu’on va leur manquer alors qu’eux-mêmes vont nous manquer, leur dire qu’on se reverra sans en être certain, juste pour se consoler, se donner de l’espoir, mais surtout, il est très dur de dessiner des sourires alors que moi même je me sens triste.
Je reprendrai alors la route demain, avec tous ces enfants dans mon cœur, à défaut de pouvoir les emmener dans ma valise…
Julie, 19 ans, de Douai, conclut ce journal : en ce dernier jour nous avons offert des petits lots aux enfants et les enfants nous ont offert des pagnes. Mais ce n’est qu’une infime partie des cadeaux que nous emportons avec nous dans nos valises : en Occident, on pense que lorsque l’on donne quelque chose, on s’appauvrit. Mais ce n’est vrai que pour les choses matérielles. En réalité, nous sommes venus ici pendant deux semaines pour, chaque jour, donner de l’amour, de la joie, des sourires aux enfants, mais en donnant nous n’avons rien perdu, nous avons même tant gagné en les voyant heureux. Ce sont des sourires, des rires, des paroles, des regards, des voix que je n’oublierai jamais (et c’est pratique parce que ces choses là ne prennent pas de place dans les valises… donc on peut en prendre des tonnes !)
Yovo-yovo, au-revoir !
Jeudi 28 juillet
Émeline, 21 ans, d’Abancourt nous raconte ce dernier jour de cours :
Avec mon binôme de choc nous avions préparé une sorte de coloriage magique qui a bien plu aux enfants.
Après avoir fini notre activité, on a écrit un petit mot pour chaque enfant pour les féliciter et leurs souhaiter bonne continuation. Notre courte carrière de professeur fut intense mais remplie de joie, de rires et de découverte.
Chez certains yovo yovo le regret de ne pas avoir embarqué un petit Bescherelle se fait sentir… En effet la conjugaison est aussi compliquée pour le yovo yovo que pour le Togolais !
Le soir, nous avons eu le dernier temps spirituel. Chloé, 18 ans, d’Hautmont, raconte :
Il nous a été demandé de relire notre vie, nos joie, nos peines, nos angoisses, ce qui nous permet de vivre et de faire le point sur ce que l’on a vécu ici pour garder le positif dans notre vie de tous les jours.
Le père Emmanuel nous a donné l’exemple que quand on a une épreuve à traverser, c’est comme un fossé. Mais au lieu de sauter directement en espérant que tout aille bien, il faut s’appuyer sur les moments que l’on a déjà vécu avec Dieu et les autres pour avoir confiance en l’avenir, et cela nous aide à prendre de l’élan pour mieux franchir le fossé.
Mercredi 27 juillet
La journée était, comme toutes, remplie de joie et de rires ! Un moment était un peu plus calme, que nous raconte Celeste, 20 ans, de Valenciennes : : après la messe, Soeur Marie Stella a réuni les enfants pour les disputer tous car elle constatait que certains d’entre eux ne chantaient pas lors de la célébration. Cela a donné lieu à plusieurs chants plein d’entrain de leur part, ils ont montré qu’ils savaient chanter et prier ! Leur façon de réagir m’a impressionnée, aucun d’entre eux ne s’est offusqué. Ils ont tous reconnus la chance qu’ils avaient d’être les quelques enfants de l’association ayant pu venir en vacances et ont exprimé leur joie.
Aujourd’hui, j’ai beaucoup ri avec les enfants. Des filles m’ont posé beaucoup de questions sur nos cheveux et nos habitudes françaises…ça les a beaucoup fait rire ! Je garderai ces beaux moments en mémoire lorsque nous serons rentrés…
Après le dîner, nous avons pu rencontrer Soeur Marie Stella une deuxième fois pour lui poser des questions. Julie, 19 ans de Douai raconte que de cette veillée, elle retiendra une chose : être fort ce n’est pas ne jamais douter, mais vaincre le doute par quelque chose de plus fort pour avancer encore plus loin !
A la question de savoir si elle n’avait jamais eu envie d’abandonner son engagement, celle-ci a répondu que parfois oui. Elle nous a alors expliqué que son engagement dans l’association était parfois très dur à vivre, en raison des menaces qu’elle pouvait recevoir, du rejet dont elle pouvait faire l’objet car elle s’occupait d’enfants sidéens, des accusations en justice qui pouvaient être portées contre elle. Mais malgré cela, elle nous a dit et redit qu’elle n’arrêtait et n’arrêterai pas car elle savait que sa force était un don de Dieu pour lui permettre d’accomplir sa mission.
De même, à la question de savoir si elle ne doutait jamais de sa foi, la Soeur a répondu que si : lorsqu’elle voyait parfois des familles décimées elle demandait à Dieu pourquoi il n’avait pas veillé davantage sur elles. Malgré tout, elle nous a dit toujours garder confiance et que notre vie était toujours ponctuée de lumières pour nous guider sur le bon chemin à suivre.
Mardi 26 juillet
JuL 22 ans de Landas, vous fait part d’un petit rituel de début d’après midi :
En venant au Togo, on déconnecte avec la France, mais une partie du groupe n’a pas perdu pour autant ses bonnes habitudes : le café après la sieste :)
Comme vous pouvez le voir, le partage se fait de manière équitable pour le plus grand bonheur de Marie qui n’arrive pas à trouver le verre le moins rempli !
Ce moment
A partager en
Famille ou
Entre amis
Pierre, 24 ans, de Saint-Saulve, nous raconte un moment de sa journée : Aujourd’hui j’ai participé à l’émerveillement des enfants lors des activités de l’après-midi. J’ai décidé de faire découvrir aux enfants le volley-ball, une chose certes simple, mais j’ai vu une étincelle dans le regard des enfants qui découvraient pour la plupart ce sport. Je me suis rendu compte qu’un simple bout de ficelle tendu entre deux arbres et un ballon pouvaient faire passer un merveilleux moment de partage avec les enfants.
Lundi 25 juillet
Le début de la deuxième semaine est là, et nous repartons pour les cours et les jeux avec les enfants. Nous sommes heureux de les retrouver !
Aujourd'hui, ce qui a marqué Hugo, 20 ans, de Dourlers, c’est l’intervention du père Benoit venu de Dapaong pour nous saluer. On profite de la pause du matin pour parler avec lui des différentes religions en Afrique : sorcellerie, bonne ou mauvaise, incantations et sacrifices de la religion traditionnelle sont présents dans la vie quotidienne des Togolais. On peut être Chrétien et reconnaître que le mal passe parfois par la sorcellerie. Le père Benoit nous rappelle que le Christ est venu nous sauver, et nous aider à combattre le mal.
Le soir, nous recevons quelques étudiants Togolais pour échanger avec nous. Nous les invitions à notre table, et c’est Anna-Louise, 20 ans, de Maroilles qui a aidé la sœur à cuisiner : Ce soir, j’ai eu l’honneur de partager la cuisine avec Sœur Marie Stella. Nous avons échangé autour de la force de l’espérance.
J’ai découvert la recette de la pâte de maïs, le gombo, ingrédient phare de la sauce gluante.
Nous avons ensuite eu l’honneur de partager la soirée dans la patame avec une dizaine d’étudiants, autour des habitudes, des ethnies, de la religion autour de leur vie différente à la nôtre, les relations, l’image qu’ils ont des Français, les politiques… des témoignages divers qui auront permis de changer de regard, comprendre, s’interroger, soulever des interrogations.
Dimanche 24 juillet
Joseph, 20 ans, de Saultain raconte : Ce matin nous sommes allé à la messe de Kara.
Après avoir marché à travers la ville nous sommes arrivés dans une église pleine de monde.
Nous avons pu assister à une messe où participaient des couples des équipe Notre-Dame de Kara.
Tous en magnifiques tenues traditionnelles où les pagnes étaient accordés entre les deux personnes de chaque couples.
Malgré la chaleur et la durée, plutôt très longue, de la messe, ce fut une messe poignante et passionnante.
Avec des chants d’une chorale qui se donnait à plein cœur, des paroles poignantes des différents prêtres qui célébraient et une ambiance à la fois entraînante et solennelle.
Valentine nous raconte la suite de ce dimanche :
Ce midi, pour fêter ce jour du dimanche, on nous a emmenés au restaurant pour manger des plats typiques du Togo… des pizzas !
Et oui après 2 semaines d’immersion dans la culture Togolaise, nous avons retrouvé un peu d’Europe dans la cuisine et ça fait du bien !
Nous avons partagé un très bon moment de convivialité, surtout pendant les 2 heures d’attente parce que servir une quinzaine avec un petit four c’est pas rapide…
Mais ça nous a bien fait rire et nous allons garder un bon souvenir ! Encore merci :)
Samedi 23 juillet
C’est week-end !!! Ce matin grasse matinée !!! Puis le père Emmanuel nous explique que ce que nous vivons au Togo nous invite à revenir différents, meilleurs: il nous faut pour cela entrer dans ce qu’on appelle le combat spirituel. Il s’agit de repérer la manière dont le mal parfois retourne ce qui est bon en nous… à nous alors, avec l’aide de Dieu de réopérer un virage pour revenir au bien !
Swetania, 18 ans, d’Odomez nous raconte la suite : la sortie culturelle ensemble au marché, guidée par des étudiants de Kara. Ce fut un moment extrêmement riche culturellement parlant car nous avons pu discuter des différences d’opinions sur des sujets actuels concernant les us et coutûmes au Togo, dans les villages et les villes. Questions de croyances, questions d’expressions de l’affection et d’amour et divergences sociétales ( polygamie, homosexualité, avortement, scarifications liées à l’ethnie, sorcellerie, anciens rites…). Ni jugements, ni peurs de s’exprimer, ni tabous, juste de la compréhension et de l’écoute, accordés avec un maximum de respect. Voilà une journée qui m’a apporté culturellement parlant un maximum de bagages! Merci le Togo, et merci aux étudiants!
Julia, 20 ans, de Lille confirme que « c’était super interessant car nous avons pu parler de la culture togolaise, les différences entre le mode de vie français et togolais. Notamment sur la place des femmes dans la société qui diffère énormément !
Nous avons beaucoup ri des aprioris que les jeunes Togolais ont sur la France !
Sur la route du retour, ils se moquaient de nous car pour nous 30min de marche paraît long alors que pour eux ce n’est rien du tout !
vendredi 22 juillet
Aujourd’hui, nous avons eu la visite de Mgr Jacques, eveque émérite de Dapaong.
Ce même jour, le père Hervé le Minez repart pour le Burkina puis la France, et ces deux événements provoquent un spectacle de danse traditionnelle et moderne de la part des enfants.
Julie,19 ans, de Douai, nous raconte que « Le Togo, ce sont aussi des conversations inattendues : les Togolais viennent beaucoup plus facilement que les Français parler à des personnes qu’ils ne connaissent pas. Hier un jeune m’a particulièrement touchée car la première chose qu’il m’a dite est qu’il avait réussi à avoir son baccalauréat en 2020, et qu’il n’avait pas raté une seule classe ! Je n’oublierai jamais son sourire quand il m’a dit cela. Avoir son baccalauréat n’a pas la même valeur qu’en France (la soeur nous a d’ailleurs réveillé en pleine nuit l’autre jour pour nous dire que tous les enfants de l’association avaient obtenu leur baccalauréat cette année).
Il m’a ensuite expliqué qu’il était le seul à avoir eu son baccalauréat dans la fratrie mais qu’il ne faisait pas d’études supérieures parce qu’il manquait d’argent et qu’il devait s’occuper de ses parents malades. « Le plus dur au Togo, c’est qu’on ne peut pas réaliser ses rêves par manque d’argent » m’a-t-il dit. Ce sont des conversations qui nous rappellent la chance que nous avons de faire des études.
Malgré tout cela, il m’a dit que sa vie était plus belle depuis deux ans, car il est devenu catholique. J’ai trouvé cela beau parce que si je retiens quelque chose de mon voyage pour l’instant c’est que la véritable joie se trouve ailleurs que dans ce que l’on pourrait penser en France. Lui était heureux parce qu’il voyait Dieu dans chaque fleur, chaque sourire, chaque moment de joie et c’est de sentir sa présence qui était le véritable bonheur, de savoir que Dieu veille sur lui.
Avant de venir ici cela m’intriguait beaucoup que les Africains continuent à croire aussi fort en Dieu et à ne pas perdre espoir malgré les conditions de vie beaucoup plus dures qu’en Europe. Après cette conversation je pense avoir trouvé la réponse à ma question : peu importe les richesses ou la réussite pour être véritablement heureux, car ce sont des joies qui sont finies mais la joie de croire en Dieu, en un père qui nous protège a chaque instant, d’espérer en la vie après la mort est infinie. C’est ressentir ce sentiment si puissant d’infini qui fait croire en Dieu inlassablement malgré tout ce qui peut nous arriver.
Jeudi 21 juillet
Les activités continuent, ponctuées de rires et de bonne humeur. Il y a une joie indicible à être présents pour ces enfants, à chercher à comprendre ce en quoi nous pourrions les aider, à partager avec eux tant d’affection.
Mais il y a aussi des temps plus informels. Jul, 22ans, de Landas raconte par exemple : Pendant les cours, des grands togolais qui sont étudiants ou jeunes diplômés nous accompagnent.
Ce qui nous permet d’échanger avec eux sur leur système scolaire, leurs études,les choses de la vie quotidienne comme l’obtention du permis de conduire.
Un étudiant en soins infirmiers m’a fait découvrir la prise en charge médicamentale de l’accès palu, le renouvellement d’ordonnance etc.
Chaque jour nous avons aussi la joie de partager le temps de la célébration eucharistique avec les enfants. Chloé, 18ans, d’Hautmont qui est servante d’autel s’est même vue offrir une aube togolaise ! Elle raconte que cela lui a fait extrêmement plaisir : Aujourd’hui on m’a offert une aube du Togo pour le service à la messe et je l’ai portée pour la première fois ce soir lors de la messe avec les enfants.
C’est un souvenir que je pourrai rapporter en France. Elle m’a était offerte par sœur Marie Stella, et ça m’a beaucoup touchée car c’est un vêtement très important.
Mercredi 20 juillet
Ce matin, les enfants sont tout sages ! Peut-être est-ce la chaleur ? Ou peut-être est-ce parce que Mama Rita, celle qui s’occupe de la maison Sainte Monique à Dapaong vient rendre visite à ses enfants qui sont à Kara. Les enfants se réjouissent de la trouver même pour un bref moment.
Togo 2022 Mama Rita Cliquez sur le titre pour télécharger le fichier |
La journée se déroule, avec quelques petites particularités : le midi, Mama Rita nous témoigne de sa vie, et nous sommes impressionnés à la fois par sa foi et par son don d'elle-même aux plus petits et aux plus démunis.
dans la matinée, les couturières de Dapaong viennent aussi prendre nos mesures pour pouvoir confectionner des vêtements avec les pagnes choisis par les jeunes. On a hâte de voir le résultat !
Puis Émeline, 21 ans, d’Abancourt raconte la suite :
Ce soir , nous avons passés un moment tous ensemble autour d’un verre, dans un café Togolais. Ce fut un moment où le groupe s’est encore rapproché.
Le père Emmanuel a lancé un jeux où l’on devait dire les qualités de chaque personnes du groupe, ce qui fut assez touchant car ça nous a permis d’en apprendre un peu plus les uns sur les autres et de nous rapprocher en créant une certaine cohésion de groupe avec certaines anecdotes très intéressantes mais aussi très marrantes !
Amandine, 19 ans, de Fourmies nous raconte ensuite le moment de respiration spirituelle :
Il faut demander chaque jour à Dieu la force de tenir jusqu’au lendemain … C’est la phrase qui m’a touchée particulièrement aujourd’hui lors du temps spi. On est en permanence en train de se poser 1000 et une questions que ce soit sur le passé ou encore sur l’avenir … Avant de me coucher je ressasse toujours ma journée en me disant « j’ai fait tout ça ! » ou alors « j’ai encore tellement de choses à faire ! » et c’est à ce moment que je commence à regretter certains choix ou à réorganiser mes journées qui vont arriver… On se met la pression pour l’avenir sans vraiment penser à l’instant présent. Finalement le seul moment où je vis le moment présent, où je ne pense à rien, où j’oublie tout ce sont les moments de retrouvailles en famille, ce sont des moments magiques qui me donnent la force d’avancer, de ne pas regretter mes choix de ne pas rester dans le passé, d’avancer en étant confiant et ne pas oublier qu’il est possible de demander de l’aide …
Alors ce soir, je me suis dit : tous ces enfants qui sont sans familles comment font ils pour vivre l’instant présent ? Même s’ils n’ont pas de famille proche, de l’extérieur on a l’impression qu’ils sont capable de tout surmonter seulement en demandant de l’aide au Seigneur.
Mardi 19 juillet
Aujourd’hui fut une journée bien remplie, nous raconte Céleste, 21 ans, de Valenciennes, et le soleil a bien brillé…nous avons chaud !
Cet après-midi j’ai animé la préparation du spectacle. C’était un très beau moment, car nous avons commencé la chanson « Ensemble », dont les paroles sont : « Ensemble, tu sais on est plus fort. Je t’aime plus fort, tu m’aimes plus fort. Prend ma main, petite sœur, petit frère, il n’y a plus de frontières ». Ces paroles ont particulièrement résonné dans mon cœur et m’ont apaisée. Les filles ont aussi essayé de m’apprendre la danse de Jerusalema et… c’est une catastrophe !
J’ai également vu beaucoup d’enfants jouer avec un pneu : ils le font rouler et courent à côté. Mon frère, d’origine camerounaise, m’a plusieurs fois expliqué avoir fait ça lorsqu’il était enfant… j’ai pu retrouver son témoignage ici.
Et puis ce midi nous avons goûté les spécialités togolaises ! Valentine, 20 ans, de Lecelles, raconte : A midi, nous avons partagé tous ensemble le repas, au menu : une spécialité togolaise ! La pâte à tremper dans une sauce gluante, pas du tout appétissante mais quand même on est aussi venu pour découvrir la culture Togolaise. Alors j’ai trempé mon bout de pâte dans la sauce et…. je n’ai pas recommencé !!!
Lundi 18 juillet
Hugo, 20 ans, de Dourlers nous résume la journée : Ce matin après les cours, place aux activités manuelles où les enfants ont joliment décoré des étoiles fabriquées en bâtonnets ainsi que des avions.
Puis nous avons fait des petits jeux, dont un jeu de 7 familles ou se réunissent les plus grands tricheurs !!! D'autres enfant ce temps faisaient des danses, des chants, des jeux sportifs... Nous finissons la journée par une superbe messe avec les sœurs, puis une veillée de questions réponses à notre chère Sœur Marie Stella.
Ce que nous vivons, ce que nous voyons, ce que nous entendons, nous essayons de le mettre aussi en application. C’est ce que raconte Swetania, 18 ans, qui vient d’Odomez : Wow, aujourd’hui j’aurais plein de choses à dire… comme tous les jours finalement ! Mais j’aimerais m’arrêter sur 2 anecdotes aujourd’hui. La première a eu lieu en cette fin d’après-midi avant de rentrer dans nos appartements. Nous sortions de la messe et nous allions danser avec les enfants (et cela, c’est toujours incroyable, croyez-moi ! ) mais il fallait rentrer. Comme d’habitude, même si ça ne fait que quelques jours, je ne voulais pas partir, alors Pierre, un grand enfant de l’association, m’a aidée à élaborer des stratagèmes pour que je reste plus longtemps. Et cela m’a énormément touchée ! bBen que Pierre ait 16 ans et que nous étions rivaux en football, là on était ensemble et c’était pur, j’ai adoré !!
Et puis la deuxième anecdote est arrivée un peu après, pour apaiser une petite tension que j’avais avec un autre Yovo-Yovo. On a réussi à parler ensemble, vraiment très respectueusement et nous sommes repartis sur des bases encore plus saines, et ça m’a donné encore un grand coup d’air frais qui fait plaisir !
Voilà, premier jour de cours et j’ai l’impression que ça fait déjà des lustres qu’on est là, comme un sentiment d’habitude tellement agréable.
Dimanche 17 Juillet 2022
Aujourd’hui c’est,dimanche !
Nous avons eu la joie d’avoir la messe anticipée hier soir, donc nous pouvons dormir ce,matin pour récupérer un peu. Et puis puisque c’est dimanche, nous donnons du temps pour le seigneur à travers un temps de réflexion. Jul, 22 ans, de Landas (don't c'est l'anniversaire aujourd'hui !) raconte : Nous avons vécu un moment de réflexion spirituelle à partir d’une histoire avec des petits singes : les singes se font attraper à cause d’une noix de coco présente dans une cage étroite, qu’ils ne veulent pas lâcher, même au risque de se faire attraper.
Ce qui nous amène à nous questionner sur notre attachement aux biens matériels, ou ce qui nous emprisonne.
Quelle est la noix de coco de notre vie?
Pour certains il s’agit de confiance en soi , du besoin de plaire ou de s’élever dans la société, pour d’autres de ne pas avoir de noix de coco ou d’en trouver trop dans les excès de la vie quotidienne (réseaux sociaux etc)
Puis après un bon repas nous retournons auprès des enfants, ce qui réjouit Emeline 21 ans, d’Abancourt :
Quelle joie aujourd’hui de retrouver les enfants!
Nous avons passé l’après midi auprès d’eux à faire des jeux et des danses tous ensemble dans la bonne humeur !
Ces moments d’amusement sont tellement agréables , les enfants rigolent , s’amusent avec les yovo yovo .
Ensuite après une petite pause , j’ai pu discuter avec certains qui m’ont appris différents mots en moba (la langue locale).
Je ne sais pas si je m’en souviendrai demain mais ce fut un moment de partage unique et très sympathique !
J’ai déjà hâte de retrouver les enfants demain et de partager encore des moments uniques !
samedi 16 juillet
Première journée d'activités avec les enfants. Quelle joie d'enfin les rencontrer plus longuement, de faire avec eux quelques exercices et quelques jeux... on a l'impression que nous mettons enfin en œuvre tout ce pour quoi nous avons travaillé pendant un an !
Anne-Heloise, 19ans de Maroilles raconte :
Aujourd’hui, nous avons répartis les groupes pour le soutien scolaire. Les enfants sont très agréables, heureux de venir, ont envie d’apprendre !
Nous avons ensuite participé à un concours de danse, très rythmé. Les résultats ? Les jurys ont durement départagés les résultats, et ont attribués la note de 13.75 pour tout le monde !
Les yovo yovo (nous) donnent le meilleur d’eux mêmes, et progressent doucement grâce aux enfants.
Oh et puis alors, ce midi nous avons eu la surprise de manger un plat local excellent ! Des frites ! Et des oranges jaunes du Pays !
Ce soir, nous irons à la messe avec les enfants, découvrir l’espérance qui est retransmise, très dynamique paraît-il. C'est d'ailleurs Julie, 19 ans, de Douai qui raconte cela :
Aujourd’hui nous avons vécu notre première messe Togolaise avec les enfants ! Au programme : djembé, chants (dont un Gloire de Dieu en Moba, la langue locale), danses…
Malgré les différences de cultures et de pratiques de la religion, nous étions tous réunis pour prier le même Dieu et ce fut un moment de partage et de communion merveilleux !
Vendredi 15 juillet
Après être arrivés au Togo il nous faut voyager vers le Nord pour rejoindre Kara. Amandine, 19 ans, de Fourmies raconte :
Aujourd’hui a été une journée riche en émotions … C’est à travers les paysages africains que notre batmobile s’est promenée (notre méga super camionnette ultra confortable).
En passant à travers les paysages, une question m’est apparue … je me demandais comment les africains occupaient leurs journées ? J’ai donc eu environ 7h de route pour ruminer et essayer de trouver la réponse adéquate. Enfin plutôt une réponse parmi d’autres … Je me suis rendue compte que ces gens ne se posaient pas la question à savoir : demain qu’est ce que je vais faire ? Comment je vais m’habiller ? À quelle heure je me lève ? Ces gens là vivent simplement … ils vivent au jour le jour, sans pression, sans stress, sans questions…
C’est ce que j’ai pu voir à travers le long chemin parcouru pour aller à Kara... C’est donc l’élément que je retiendrai de cette journée : ne te pose pas de question et agis !
Togo 2022 2 Cliquez sur le titre pour télécharger le fichier |
Joseph, 20 ans, de Saultain retient surtout la rencontre avec les enfants :
Aujourd’hui c’était la première fois qu’on rencontrait les enfants, après une journée de route à travers le Togo. On est arrivé alors qu’il faisait déjà nuit et nous avons était accueillis par une haie d’honneur ! De la musique, de la danse, des chants et surtout des sourires.
Au début il était plutôt difficile de suivre leur rythme et les pas de danse.
Mais après quelque minutes, l’ambiance était au top et tout le monde dansait ensemble.
Après avoir fait la connaissance de quelques jeunes dont mon jumeau de prénom, on a continué à danser et prier ensemble.
Hâte de les revoir demain !
Jeudi 14 juillet
Partis ce matin 14 juillet 2022, pour Kara à 210 km de Dapaong, 70 enfants de vivre dans l'Espérance sont arrivés à bon port. Pour l'heure c'est l'accueil et l'installation. Ils y seront pour 14 jours de vacances en notre compagnie !
Pendant ce temps là, la délégation du diocèse de Cambrai s'achemine vers le Togo par les airs pour les rejoindre.
On est bien arrives au Togo ! L’air est chaud mais pas trop et on a hâte de rencontrer les enfants !
Togo 2022 5 Cliquez sur le titre pour télécharger le fichier |
" Après avoir passé la journée à voyager, nous sommes enfin arrivés à Lomé. Après avoir déchargé toutes les valises, nous avons entendu la marseillaise par un groupe local suite a la demande de l’abbé Canart. Nous sommes alors tous venus et avons chanté et dansé sur l’air de la marseillaise.
C’était un moment très heureux qui nous a fait découvrir la joie de vivre togolaise et nous a redonné de la force avant de reprendre la voiture !"
Julia, 20 ans
"Nous sommes empilés dans un mini bus avant d’être accueillis par les sœurs et des enfants. J’ai hâte de rencontrer les autres dès demain et de continuer cette aventure africaine !"
Céleste. 21 ans Valenciennes