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L'hebdomadaire Zenit revient sur les JMJ

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Le Monde vu de Rome

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Service hebdomadaire -
24 août 2005

Spécial JMJ 2005
Jamais Cologne n’avait vu une telle manifestation de foi !
Le pèlerinage des jeunes, à l’école des Mages venus d’Orient
Veillée : Le pape explique aux jeunes quelle est « la véritable révolution »
Benoît XVI envoie les jeunes en mission dans un monde qui oublie Dieu
« Je me sens toujours chez moi à Cologne », affirme Benoît XVI
Benoît XVI espère « de nouveaux pas concrets de rapprochement » entre les chrétiens
Benoît XVI : Le terrorisme ne doit pas « envenimer » les relations entre chrétiens et musulmans
Discours dans la synagogue : Benoît XVI condamne les nouveaux signes d’antisémitisme
Synagogue de Cologne : Le rouleau de la Torah sauvé des flammes par un prêtre catholique
Benoît XVI demande aux évêques allemands de se laisser provoquer par les jeunes
Benoît XVI propose un objectif aux séminaristes : la sainteté
« Comme j’étais stupide de ne pas croire en Dieu ! »
Peut-on parler de la fraternité des jeunes sans évoquer le « Père » ?
Le pape a vu en Allemagne une Eglise jeune, pleine d’imagination et de courage
La cloche de la cathédrale de lumière porte le nom de Jean-Paul II
Le pape déjeune avec 12 jeunes à Cologne
Le pape affirme que le bonheur que cherchent les jeunes a un nom : Jésus
La JMJ, pas du tourisme, c’est un pèlerinage
Card. Meisner : A Marienfeld ce dimanche, le Christ était « tangible », « audible », « visible »
L’archevêque de Khartoum : « Il y a encore une espérance de paix au Soudan »
Les JMJ 2008 auront lieu à Sydney, en Australie
On écoute encore le pape !, souligne la presse allemande

Rome
Le pape aux participants du « Meeting » de Rimini : « Seul Jésus nous rend libres ! »
Le Saint-Siège demande l’élimination des bombes à sous munitions

International
Obsèques de frère Roger : les Eglises chrétiennes réunies dans la simplicité et le recueillement
Messe à Notre-Dame de Paris pour les victimes du crash au Venezuela

- Documents -
Télégramme du pape au successeur de frère Roger de Taizé





Spécial JMJ 2005


Jamais Cologne n’avait vu une telle manifestation de foi !
Allocution de Mgr Rylko

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – « Felix Colonia ! … Felix Europa ! … Felix Ecclesia ! », ces trois béatitudes ont été prononcées au terme de la messe de Marienfeld, par Mgr Stanislas Rylko, polonais, président du Conseil pontifical pour les Laïcs, et, en tant que tel, responsable de l’organisation des Journées mondiales de la jeunesse. Pour Mgr Rylko, comme pour le pape, c’était une première JMJ « aux commandes » : il a été nommé après Toronto. Jamais, disait-il, Cologne, n’a vu une telle manifestation de foi !

« Voici vos jeunes, Sainteté », lançait Mgr Rylko, auquel répondaient les acclamations, les
applaudissements, les balancements énergiques des drapeaux, surtout de ce beau drapeau à damier bleu ciel et blanc du Land de Bavière.

Le pape souriait, et de bonne grâce se levait pour répondre avec affection à cette acclamation, les bras étendus, il saluait.

Mgr Rylko précisait, toujours en Allemand : « Des jeunes fiers d’être chrétiens, c’est-à-dire des disciples de Jésus, leur Maître ! Voilà devant vous l’Eglise jeune, une Eglise pleine d’espérance, et d’élan missionnaire. « C’est la race de ceux qui cherchent Dieu » (cf. Ps 24) : les mots du psalmiste décrivent ces jeunes de la façon la plus belle et la plus complète. De tous les coins de la terre, ils se sont mis en route sur les traces des Rois Mages pour
rencontrer et adorer le Christ, ici, à Cologne, dans le cœur de l’Europe ».

Justement à propos de Cologne, Mgr Rylko s’exclamait : « Felix Colonia ! Tu es vraiment bénie aujourd’hui, toi, l’Europe, qui, au cours de ta longue histoire n’avais encore jamais assisté à une telle manifestation de foi, aussi importante par sa ferveur et par son enthousiasme ! »

« Felix Europa ! Tu es vraiment bénie aujourd’hui, toi, l’Europe, qui, à travers ces jeunes, retrouve la mémoire des racines dont tu es née, des racines qui ont tissé ton identité la plus profonde et qui sont la garantie de ton avenir », ajoutait aussitôt Mgr Rylko avec des accents qui rappellent son compatriote, le pape Wojtyla.

« Felix Ecclesia !, renchérit Mgr Rylko. Tu es vraiment bénie aujourd’hui, Eglise – notre Mère et notre Maîtresse – qui, à travers tes enfants montre au monde ton visage toujours jeune ».

Au pape Benoît XVI, Mgr Rylko adressait ensuite ces remerciements avec beaucoup de chaleur et d’enthousiasme dans la voix: « Débordant de joie, nous tous ici présents nous avons le désir profond, de vous exprimer notre filiale et vive gratitude, très Saint Père. Merci d’avoir présidé cette journée mondiale ! Merci pour vos paroles qui ont touché le cœur des
jeunes qui y ont participé ! »

« Unis à Votre Sainteté, rassemblés autour de la personne du nouveau Successeur de Pierre, nous voulons aujourd’hui redire notre merci à l’inoubliable serviteur de Dieu, le pape Jean-Paul II, qui a donné à l’Eglise les Journées mondiales de la Jeunesse (applaudissements et hurlement des jeunes, geste de la tête et communion du pape), et dont nous avons senti
ces jours-ci la présence vivante au milieu de nous » (mêmes réactions redoublées).

Enfin, Mgr Rylko concluait : « Très Saint Père, le moment est venu, tant attendu et important de l’envoi missionnaire. A la conclusion de la JMJ 2005, les jeunes qui sont là devant vous brûlent du désir d’être envoyés par Votre Sainteté dans le monde entier pour rendre témoignage du Christ, Rédempteur de l’humanité. Tous sont prêts à partir de Cologne comme les jeunes apôtres du IIIe millénaire. Bénissez-nous, Saint Père ».

Symboliquement les cinq éléments du logo de la JMJ 2005 ont été remis un à un par Mgr Koch – coordinateur allemand de la JMJ – et par le cardinal Meisner à un jeune de chaque continent, à commencer par l’étoile jaune à un jeune Africain, mais aussi les deux tours
rouges symbolisant la cathédrale de Cologne, avec la mission que les jeunes des JMJ soient des pierres vivantes dans leur Eglise locale, les arcs bleus du monde à évangéliser, et la croix rouge du Christ : toute la célébration de la veillée et de la messe ont mis en lumière la Croix glorieuse du Christ, lumière sur la route de ces jeunes baptisés, fortifiés dans leur foi par le Successeur de Pierre.
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Le pèlerinage des jeunes, à l’école des Mages venus d’Orient
Sous le regard de la Vierge Marie

COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 (ZENIT.org) – Les " Mages venus d’orient ", dont parle l’Evangile de Saint Matthieu ont marqué la journée du 18 août, fête liturgique de sainte Hélène, jour d’arrivée du pape à Cologne.

Les jeunes puis le pape lui-même ont fait le pèlerinage pour vénérer leurs reliques dans le
fabuleux reliquaire placé dans le chœur de la cathédrale de Cologne.

Le Message de Jean-Paul II aux jeunes pour ces XXe JMJ, datant du 6 août 2004 présentait le thème de cette rencontre de Cologne : « Nous sommes venus l'adorer » (Mt 2, 2), la phrase des Mages venus à Jérusalem à la recherche l’Enfant Jésus. Ils cherchent « le Roi des Juifs qui vient de naître ». « Les Mages, explique Jean-Paul II, arrivèrent à Bethléem parce qu'ils se laissèrent docilement conduire par l'étoile. Plus encore, « quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie » (Mt 2, 10). Il est important, chers jeunes, d'apprendre à scruter les signes par lesquels Dieu nous appelle et nous guide. Lorsque nous sommes conscients d'être conduits par lui, le cœur ressent une joie authentique et profonde, qui s'accompagne d'un vif désir de le rencontrer et d'un effort persévérant pour le suivre docilement ».

Le parcours des jeunes du bastion à la cathédrale, en passant par le pont Hohenzollern jusqu’au Tanzbrunnen de l’autre côté du Rhin dure environ trois heures. On ne pouvait pas prendre cette « autoroute » de la foi à « contre sens ».

Paisiblement, en parlant, en chantant, la colonne avance. Au début, il faut une heure d’attente pour franchir le seuil de cet immense reliquaire que constitue la cathédrale. Les reliques des Mages y sont conservées depuis 1162, date de l’invasion de Milan par les troupes de l’empereur Frédéric Barberousse qui remit les reliques à l’évêque Rainald de Dassel qui
les emporta à Cologne. Il allait ainsi transformer Cologne en un haut lieu de pèlerinage pendant des siècles. La construction de la cathédrale – et sa reconstruction après les blessures de la dernière guerre mondiale – s’est étendue sur des siècles jusqu’en 1970. Dès l’époque romaine tardive, les premiers chrétiens se rassemblaient en ce lieu pour célébrer le Christ.

Dès six heures, docilement, le flot immense des jeunes de toutes Nations franchit le portail. Deux volontaires veillent en t-shit rouge « à la porte » comme le dit le prophète. L’équipe de jour sera là jusqu’à 16 heures. Après la visite du pape, le pèlerinage des jeunes reprendra et les volontaires les accompagneront jusqu’à minuit avec la messe finale.

A l’intérieur, le spectacle est inouï. Avec ses 144,58 mètres de long et ses 157,38 mètres de haut, la cathédrale fait que le pèlerin qui pénètre dans le sanctuaire éclairé de longues verrières gothiques se sent tout petit. Mais une foule nombreuse peut y respirer aisément sans suffoquer.

Les pèlerins avancent lentement, sac bleu ciel et bleu marine sur les épaules, étendards et drapeau fièrement portés, couvre-chefs retirés pour les garçons.

Un groupe de Philippins s’assied et se repose dans la nef latérale droite. Un groupe de Brésiliens du mouvement de Schönstatt chante au son de la guitare et porte en procession l’icône de la Vierge trois fois aimable de Schönstatt choisie par le fondateur, le Père Joseph Kentenich comme signe de ralliement.

Les jeunes avancent sous le regard attentif de la fameuse statue de la Vierge de Milan, statue de bois polychrome, couronnée d’étoiles, apportée de Milan avec les reliques des Mages.

Des pèlerins du Chemin Neuf chantent en français les paroles de l’Evangile : « Nous sommes venus l’adorer ». La nef est comble. La foule s’engage à droite dans le déambulatoire, et passe devant le magnifique triptyque de l’adoration des mages sur fond or par Stephan Lochner (v. 1445), qui se trouve dans la cathédrale depuis 1809.

La Vierge en manteau bleu abaisse son regard doux sur l’Enfant Jésus à peine recouvert d’un lange. A sa droite, un roi à barbe grisonnante, au riche vêtement rouge, les mains jointes, émerveillé, le visage tout proche de l’Enfant, a déjà déposé son trésor, l’or signe de royauté. A sa gauche deux autres rois plus jeunes s’avancent avec leur offrande de myrrhe, annonce de souffrance mais aussi d’immortalité, et d’encens, signe de la divine présence. Un étendard
porte l’étoile sur fond bleu (cf. www.koelner-dom.de).

Sainte Ursule et ses compagnes, martyres, se joignent sur le volet gauche du triptyque, à l’adoration des mages, ainsi que les compagnons de saint Géréon, sur le panneau droit, et les martyrs de la Légion thébéenne.

Enfin, l’attente est récompensée, voilà le reliquaire d’or orné de pierreries, le plus grand et précieux laissé par les orfèvres du Moyen Age. Il a la forme de trois maisons allongées, deux à la base, la troisième superposée. Les jeunes s’arrêtent, debout, assis, à genoux, étonnés, le regard levé vers le mystère, au-delà du reliquaire, vers l’étoile. Certains groupes, dociles aux indications des volontaires ne s’arrêtent que plus loin, en retrait, pour une explication, une
prière, un dernier regard.

La chapelle où le Saint-Sacrement est exposé attire les jeunes : paix et recueillement, des lys blancs entourent l’ostensoir et l’autel. Les vitraux laissent passer la lumière en abondance. A l’école des Mages ils sont « venus L’adorer ».

Avant de repartir, ils s’arrêtent devant la statue de la Vierge Marie habillée, à l’instar des Vierges espagnoles, son vêtement blanc orné des ex-voto des fidèles : croix ou médailles d’or, colliers de perles, bijoux, offerts, comme ces centaines de bougies qui prolongeront la prière et font chercher au fond des poches les pièces de monnaie en euros. Un groupe de Coptes catholiques d’Egypte se regroupe là.

Dehors, les volontaires aident les jeunes à poursuivre leur chemin vers le Rhin et le pèlerinage reste fluide. Un drapeau du Liban passe, un drapeau jordanien : les catholiques du Moyen Orient sont heureux de se retrouver, en Eglise avec les jeunes de tous pays, ils sentent leur foi fortifiée.

Le « Corsaire » du drapeau sarde fait croire à quelque Français qu’il rencontre des jeunes venus de l’Ile de Beauté: non, ce groupe des Jeunesses franciscaines sardes est arrivé d’Italie en avion, tandis que les jeunesses franciscaines de toute la péninsule, regroupées à Milan ont fait le voyage en bus… presque vingt-quatre heures. Dans tous les visages on lit la joie, parfois exubérante, mais toujours paisible. L’esprit de paix des JMJ anime les quelque 400.000 jeunes déjà arrivés au but de leur pèlerinage.

Le pape Benoît XVI l’a dit dès son arrivée, à midi, à l’aéroport Konrad Adenauer : « La rencontre du Successeur de Pierre avec de nombreux jeunes est un signe de la vitalité de l’Eglise. Je suis heureux d’être au milieu des jeunes, de soutenir leur foi et d’animer leur espérance. En même temps, je suis certain de recevoir quelque chose des jeunes, surtout
de leur enthousiasme, de leur sensibilité et de leur disponibilité à faire face aux défis de l’avenir ».

L’après midi, après la croisière sur le Rhin avec les jeunes, quelques uns sur le bateau de la RheinEnergie et les autres sur les berges, parfois avec de l’eau jusqu’à la ceinture, le pape a fait lui aussi le pèlerinage à la cathédrale. Il y a retrouvé sa jeunesse, ses anciens étudiants, et aussi ses maîtres, les cardinaux Frings et Höffner qui reposent dans la crypte.

« La joie est grande au sein du clergé de Cologne, disait le doyen du chapitre cathédral en accueillant le pape, car un grand nombre d’entre nous ont été vos élèves. Pour ne citer que mon expérience personnelle, je me permets de vous dire que vous avez éveillé en nous l’enthousiasme pour la théologie et l’amour de l’Eglise dans la sobriété de l’obéissance ».

Et le cardinal archevêque de Cologne, Joachim Meisner soulignait combien le pape est ici « chez lui ». Cette première journée avait quelque chose d’une réunion de famille simple et débordante de joie. On en retiendra peut-être cette image des jeunes, sur le bateau, assis
familièrement au bord de l’estrade où se trouvait le fauteuil du pape sur le pont découvert, venant tour à tour le saluer chaleureusement, lui serrer les mains, ou plutôt placer leurs mains dans les siennes, lui demandant parfois de pouvoir être pris en photo avec lui, côte à côte.
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Veillée : Le pape explique aux jeunes quelle est « la véritable révolution »
Celle qui vient de Dieu

COLOGNE, Samedi 20 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a expliqué aux quelque 800.000 jeunes rassemblés pour la veillée de ces XXe JMJ, à Marienfeld près de Cologne, quelle était « la véritable révolution » capable de transformer le monde, la révolution qui vient de Dieu.

Accueilli par le même enthousiasme et les mêmes ovations que son prédécesseur le pape Jean-Paul II, qui a créé ces Journées, Benoît XVI a expliqué dans une homélie prononcée en cinq langues, que les « vrais réformateurs » sont les saints.

« C'est seulement des saints, c'est seulement de Dieu que vient la véritable révolution, le changement décisif du monde », a-t-il déclaré.

Le pape a cité entre autres : « saint Benoît, saint François d'Assise, sainte Thérèse d'Avila, saint Ignace de Loyola, saint Charles Borromée, les fondateurs des Ordres religieux du dix-neuvième siècle, qui ont animé et orienté le mouvement social, ou les saints de notre temps – Maximilien Kolbe, Édith Stein, Mère Teresa, Padre Pio ».

Dans son homélie, interrompue, surtout dans la deuxième partie, par de nombreux applaudissements, le pape a expliqué qu’au cours du siècle qui vient de s’écouler, « nous avons vécu les révolutions dont le programme commun était de ne plus rien attendre de Dieu, mais de prendre totalement dans ses mains la cause du monde, pour en transformer la condition ».

« Et nous avons vu que, ce faisant, un point de vue humain et partial était toujours pris comme la mesure absolue des orientations. L'absolutisation de ce qui n'est pas absolu mais relatif s'appelle totalitarisme », a-t-il expliqué depuis le podium surmonté d’une nuée rappelant la nuée de Dieu de l’Ancien Testament, placé sur une colline artificielle construite pour l’occasion.

« Ce ne sont pas les idéologies qui sauvent le monde, mais seulement le fait de se tourner vers le Dieu vivant, qui est notre créateur, le garant de notre liberté, le garant de ce qui est véritablement bon et vrai », a poursuivi le pape.

« La révolution véritable consiste uniquement dans le fait de se tourner vers Dieu, qui est la mesure de ce qui est juste et qui est, en même temps, l'amour éternel. Qu'est-ce qui pourrait bien nous sauver sinon l'amour ? » s’est interrogé Benoît XVI.

« On peut beaucoup critiquer l'Église, a-t-il ajouté. Nous le savons, et le Seigneur lui-même nous l'a dit: elle est un filet avec de bons et de mauvais poissons, un champ avec le bon grain et l'ivraie ».

« Le pape Jean-Paul II, qui, dans les nombreux saints qu'il a proclamés, nous a montré le vrai visage de l'Église, a aussi demandé pardon pour ce que, dans le cours de l'histoire, en raison de l'action et de la parole d'hommes d'Église, s'est produit de mal », a-t-il rappelé

« En définitive, que l’ivraie existe dans l'Église est consolant. Ainsi, avec tous nos défauts, nous pouvons néanmoins espérer nous trouver encore à la suite de Jésus, qui a précisément appelé les pécheurs », a poursuivi le pape.

« L'Église est comme une famille humaine, mais elle est aussi, en même temps, la grande famille de Dieu, par laquelle Il forme un espace de communion et d'unité dans tous les continents, dans toutes les cultures et dans toutes les nations » a-t-il souligné.

« Nous faisons précisément l'expérience, ici, à Cologne, du fait qu'il est beau d'appartenir à une famille vaste comme le monde, qui comprend le ciel et la terre, le passé, le présent et l'avenir, et toutes les parties de la terre », a-t-il conclu.

En cette année de l’Eucharistie, proclamée par Jean-Paul II (octobre 2004-octobre 2005), Benoît XVI a voulu que Jésus Eucharistie soit au centre de sa rencontre avec les jeunes. Un temps d’adoration du Saint Sacrement a donc été prévu pendant la veillée.

Au cours de la veillée, la chorale a interprété de nombreux chants composés par la Communauté œcuménique de Taizé, dont le fondateur, frère Roger Schütz a été assassiné, à Taizé, par une personne déséquilibrée, au début des JMJ.

Au cours de la veillée, une jeune Allemande et un jeune de Terre Sainte ont également présenté « la lumière de Bethléem » allumée dans la ville de Bethléem à Noël 2004, au cours de la veillée. Sur le flanc de la colline, au pied du podium, 12.000 bougies avaient été allumées.

Le prochain rendez-vous avec Benoît XVI sera la célébration eucharistique de clôture des JMJ qui aura lieu demain dimanche. Les organisateurs attendent un million de personnes pour cette messe présidée par le pape.
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Benoît XVI envoie les jeunes en mission dans un monde qui oublie Dieu
Messe de clôture des JMJ

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a demandé ce dimanche aux jeunes présents à Marienfeld – ils étaient plus d’un million – de devenir les nouveaux missionnaires dans un monde qui oublie Dieu.

« Qui a découvert le Christ se doit de conduire les autres vers Lui. On ne peut garder pour soi une grande joie. Il faut la transmettre », a déclaré le pape dans son homélie.

La messe de ce matin s’est précisément terminée par la remise de la croix aux jeunes et le nouveau mandat missionnaire aux jeunes des cinq continents : 193 pays étaient représentés aux JMJ.

Les jeunes « sont prêts à partir de Cologne comme de jeunes apôtres du troisième millénaire », a déclaré l’archevêque Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les Laïcs, dans son allocution prononcée au début de la messe.

« Dans de vastes parties du monde, il existe aujourd’hui un étrange oubli de Dieu, a constaté le pape dans son homélie. Il semble que rien ne change même s’il n’est pas là. Mais, en même temps, il existe aussi un sentiment de frustration, d’insatisfaction de tout et de tous ».

« On ne peut alors que s’exclamer: Il n’est pas possible que ce soit cela la vie! Non vraiment. Et alors conjointement à l’oubli de Dieu, il existe comme un "boom" du religieux », explique le pape.

« La religion devient presque un produit de consommation. On choisit ce qui plaît, et certains savent aussi en tirer un profit. Mais la religion recherchée comme une sorte de "bricolage", en fin de compte ne nous aide pas. Elle est commode, mais dans les moments de crise, elle nous abandonne à nous-mêmes », poursuit-il.

« Aidez les hommes à découvrir la véritable étoile qui nous indique la route: Jésus Christ ! », s’est exclamé le pape.

« Nous aussi, nous cherchons à le connaître toujours mieux pour pouvoir conduire les autres vers lui de manière convaincante », a-t-il souligné.

Comme moyen pour découvrir et annoncer le Christ, le pape indique la participation active dans la messe du dimanche, le sacrement de réconciliation, la méditation des Saintes Ecritures, la lecture du « Catéchisme de l’Eglise catholique » et de son « Compendium » qui vient d’être publié.

« Formez des communautés fondées sur la foi ! a poursuivi Benoît XVI. Au cours des dernières décennies sont nés des mouvements et des communautés dans lesquelles la force de l’Évangile se fait sentir avec vigueur. (…) La spontanéité des nouvelles communautés est importante, mais il est aussi important de conserver la communion avec le Pape et avec les Évêques. Ce sont eux qui garantissent qu’on ne recherche pas des sentiers privés, mais au contraire qu’on vive dans la grande famille de Dieu que le Seigneur a fondée avec les douze Apôtres ».

Certes discret et réservé, le pape n’a pas manqué toutefois d’exprimer sa profonde joie d’être ce matin en présence des jeunes à Marienfeld. Au début de la messe il les a remerciés chaleureusement. « Je suis heureux de faire ce pèlerinage », a-t-il dit.

« J’aimerais vous saluer tous, un par un », a-t-il poursuivi, ajoutant que cela était malheureusement impossible.

« Le Seigneur nous voit » a-t-il rappeler aux jeunes ; le Seigneur « qui va se donner à nous dans l’Eucharistie ».

La plupart des jeunes venaient de passer une nuit difficile sur l’esplanade – la nuit a été froide – , après la rencontre d’hier avec le pape. Mais la fatigue et le froid n’ont pas atténuer leur enthousiasme à l’arrivée du pape et tout au long de la messe.
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« Je me sens toujours chez moi à Cologne », affirme Benoît XVI
Il visite la cathédrale de la ville

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Improvisant au début de son discours sur le parvis de la cathédrale de Cologne, le pape a partagé quelques souvenirs de jeunesse avec les pèlerins. « Je me sens toujours chez moi à Cologne », a-t-il affirmé.

Après avoir été accueilli par les jeunes massés sur les rives du Rhin, les pieds dans l’eau, sur les dix kilomètres que Benoît XVI a parcourus à bord du bateau « Rheinenergie » en compagnie de 60 jeunes représentant les pèlerins du monde entier présents à Cologne, le pape s’est rendu dans la cathédrale de Cologne où sont conservées, selon la tradition, depuis 1164, les reliques des Rois Mages.

Plusieurs centaines de jeunes portant un handicap physique ou mental étaient rassemblés dans la cathédrale. Après les avoir salués, le pape s’est arrêté un instant devant l’urne contenant les reliques des Rois Mages.

Lorsque Benoît XVI est réapparu sur le parvis de la cathédrale, l’archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner a prononcé un discours de bienvenue, après avoir eu recours à toutes ses capacités d’orateur pour calmer l’enthousiasme des jeunes.

Benoît XVI a commencé son discours de manière spontanée, rappelant les souvenirs qui le lient à cette ville de Cologne.

Le pape a expliqué que lorsqu’il était professeur de théologie à Bonn, il venait fréquemment à Cologne où il a noué des amitiés qu’il a conservées toute sa vie.

Benoît XVI a notamment mentionné le défunt cardinal Joseph Frings (1887-1978), archevêque de Cologne, qui l’emmena comme consulteur théologique à Rome pour participer au Concile Vatican II.

« Je me sens toujours chez moi à Cologne », a-t-il affirmé.

Benoît XVI a ajouté qu’il était également lié d’amitié avec le cardinal Meisner, organisateur de ces XXe JMJ à Cologne.

Le pape est alors passé au texte écrit de son discours. Il a rappelé que Cologne a été le berceau ou le témoin des grands saints de l’histoire de l’Eglise en Allemagne et que c’est également dans cette ville qu’ont été lancées récemment de grandes initiatives caritatives comme « Misereor », « Adveniat », « Missio » et « Renovabis » qui « rendent la charité du Christ présente sur tous les continents ».

Benoît XVI s’est ensuite rendu sur la tombe du cardinal Frings puis sur celle du cardinal Joseph Höffner (1906-1987), également célèbre archevêque de Cologne, pionnier dans la promotion de la doctrine sociale de l’Eglise, qui a récemment reçu la reconnaissance de « juste parmi les nations » accordée par Israël à ceux qui ont risqué leur vie pour sauver des juifs pendant la deuxième guerre mondiale.

Après la visite à la cathédrale, le pape s’est dirigé vers l’archevêché de Cologne, à bord de la papamobile, saluant la multitude de pèlerins rassemblés sur son passage.
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Benoît XVI espère « de nouveaux pas concrets de rapprochement » entre les chrétiens
Rencontre avec les représentants de différentes confessions chrétiennes

COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI a affirmé ce vendredi, lors de sa rencontre avec une trentaine de représentants des différentes confessions chrétiennes d’Allemagne, qu’il espérait de nouveaux pas de rapprochement entre les chrétiens.

Le pape a reçu les représentants chrétiens à l’archevêché de Cologne, où il est logé pendant son séjour à Cologne.

Benoît XVI a expliqué que le rapprochement entre les chrétiens ne peut pas se faire en sacrifiant la vérité.

« Je suis bien conscient que beaucoup de chrétiens de ce pays, et pas seulement de celui-ci, s’attendent à de nouveaux pas concrets de rapprochement », a-t-il affirmé.

« Je les attends moi aussi », a-t-il reconnu dans son discours prononcé après les allocutions du cardinal Karl Lehmann, président de la Conférence épiscopale allemande et de l’évêque luthérien Wolfgang Huber de Berlin.

« En effet, a-t-il souligné, c’est le commandement du Seigneur, mais aussi l’impératif du moment présent, de continuer le dialogue de manière convaincue, à tous les niveaux de la vie de l’Église ».

« Cela doit évidemment se réaliser avec sincérité et réalisme, avec patience et persévérance, dans la pleine fidélité aux préceptes de la conscience. Il ne peut y avoir un dialogue au prix de la vérité ; le dialogue doit se mener dans la charité et dans la vérité », a affirmé Benoît XVI.

Pour l’évêque de Rome « il est évident qu’un tel dialogue ne peut en définitive se développer que dans un contexte de spiritualité sincère et cohérente ».

« Nous ne pouvons pas «faire» l’unité par nos seules forces. Nous pouvons seulement l’obtenir comme un don de l’Esprit Saint. L’œcuménisme spirituel, c’est-à-dire la prière, la conversion et la sanctification de la vie, constituent donc le cœur du mouvement œcuménique », a-t-il expliqué.

« On pourrait dire aussi : la meilleure forme d’œcuménisme consiste dans une vie selon l’Évangile », a conclu Benoît XVI.
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Benoît XVI : Le terrorisme ne doit pas « envenimer » les relations entre chrétiens et musulmans
Le pape rencontre des représentants de communautés islamiques en Allemagne

COLOGNE, Samedi 20 août 2005 (ZENIT.org) – Alors qu’il rencontrait ce samedi des représentants de communautés musulmanes d’Allemagne, Benoît XVI a demandé un engagement commun afin que le terrorisme n’envenime pas les relations entre chrétiens et musulmans.

Le pape a rencontré les représentants musulmans à l’archevêché de Cologne. Après avoir entendu le salut cordial de Ridvan Cakir, président de l’Union turque islamique, Benoît XVI a lui-même prononcé un discours.

Les terroristes, a expliqué l’évêque de Rome, « démontrent leur désir de vouloir envenimer nos relations, se servant de tous les moyens, même de la religion, pour s’opposer à tous les efforts de convivialité pacifique, loyale et sereine ».

Selon Benoît XVI, « Le terrorisme, quelle qu’en soit l’origine, est un choix pervers et cruel, qui bafoue le droit sacro-saint à la vie et qui sape les fondements mêmes de toute convivialité sociale ».

« Si nous réussissons ensemble à extirper de nos cœurs le sentiment de rancœur, à nous opposer à toute forme d’intolérance et à toute manifestation de violence, nous freinerons la vague du fanatisme cruel qui met en danger la vie de nombreuses personnes, faisant obstacle à la progression de la paix dans le monde », a-t-il poursuivi.

« La tâche est ardue, mais elle n’est pas impossible. Le croyant sait en effet qu’il peut compter, malgré sa fragilité, sur la force spirituelle de la prière » a affirmé le pape.

Dans son salut, Ridvan Cakir a déclaré que « le but des religions d’Abraham est la coexistence des personnes dans la réconciliation et l’amitié ».

« Le rappel des inimitiés et des guerres remplit aujourd’hui l’humanité tout entière de douleur. Pour ne plus revivre cette souffrance, nous qui appartenons aux religions d’Abraham, en particulier les chrétiens et les musulmans, devons remplir des obligations importantes », a-t-il ajouté.

« Toutes les religions et leurs fidèles ont des sensibilités différentes. Nous devons les respecter. Nous sommes convaincus que le dialogue interreligieux et interculturel est d’une importance extraordinaire pour un monde pacifique », a-t-il souligné.

Selon certaines sources, 3,3 millions de musulmans et 2,5 millions de Turcs vivent actuellement en Allemagne.
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Discours dans la synagogue : Benoît XVI condamne les nouveaux signes d’antisémitisme
Il présente de nouveaux objectifs pour le dialogue judéo-chrétien

COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 (ZENIT.org) – A l’occasion de sa visite dans la synagogue de Cologne, Benoît XVI a manifesté ce vendredi sa préoccupation concernant l’apparition de nouveaux signes d’antisémitisme et de racisme.

C’était la deuxième fois qu’un pape se rendait dans une synagogue. Jean-Paul II s’était rendu dans la synagogue de Rome en 1986.

Le lieu de la rencontre était hautement symbolique : la communauté juive de Cologne est la plus ancienne d’Allemagne. Elle remonte à l’époque romaine. Elle fut détruite par les nazis en 1938 et reconstruite en 1959.

« Au XXe siècle, au temps le plus sombre de l’histoire allemande et européenne, une folle idéologie raciste, de conception néo-païenne, fut à l’origine de la tentative, projetée et systématiquement mise en œuvre par le régime, d’exterminer le judaïsme européen: se déroula alors ce qui est passé à l’histoire sous le nom de Shoah », a expliqué Benoît XVI.

« La sainteté de Dieu ne se reconnaissait plus, et pour cela on foulait aussi aux pieds le caractère sacré de la vie humaine », a poursuivi le pape.

Quelques minutes auparavant, le rabbin Netanel Teitelbaum avait récité le « kaddish », la « prière des défunts », devant un mémorial des victimes juives du nazisme.

Dans son discours, le rabbin Teitelbaum a affirmé que la visite du pape représentait un pas vers la paix pour tous les peuples du monde et qu’elle constituait un signe éloquent contre l’antisémitisme.

Le pape a été applaudi à plusieurs reprises par les personnes présentes dans la synagogue, dont, entre autres, des représentants de la communauté juive, le ministre allemand de l’intérieur, Otto Schily, des responsables de partis politiques allemands, le cardinal Jean-Marie Lustiger, évêque émérite de Paris.

Après avoir rappelé que l’on célébre le 40ème anniversaire de la déclaration du Concile Vatican II, « Nostra aetate », qui a constitué un tournant définitif dans la promotion du dialogue judéo-chrétien, le pape a réaffirmé l’engagement de l’Eglise « en faveur de la tolérance, du respect, de l’amitié et de la paix entre tous les peuples, toutes les cultures et toutes les religions ».

Pour parvenir à un « dialogue sincère et confiant entre juifs et chrétiens » le pape propose de tenter de tenter de « parvenir à une interprétation commune des questions historiques encore discutées et, surtout, de faire des pas en avant dans l’évaluation, du point de vue théologique, du rapport entre judaïsme et christianisme ».

« Ce dialogue, s’il veut être sincère, ne doit pas passer sous silence les différences existantes ou les minimiser: précisément dans ce qui nous distingue les uns des autres à cause de notre intime conviction de foi, et en raison même de cela, nous devons nous respecter mutuellement », a-t-il déclaré.

Pour terminer, le pape a proposé aux chrétiens et aux juifs de collaborer « sur le plan pratique pour la défense et la promotion des droits de l’homme et du caractère sacré de la vie humaine, pour les valeurs de la famille, pour la justice sociale et pour la paix dans le monde ».

« Le Décalogue constitue pour nous un patrimoine et un engagement communs », a rappelé Benoît XVI.
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Synagogue de Cologne : Le rouleau de la Torah sauvé des flammes par un prêtre catholique


COLOGNE, Samedi 20 août 2005 (ZENIT.org) – La communauté juive de Cologne était la plus grande des villes allemandes avant la seconde guerre mondiale: quelque 20 000 membres. Après la Shoah, pas plus d’une quarantaine de survivants ont reconstruit courageusement sur les cendres : elle compte actuellement quelque cinq mille membres.

Elle a eu une croissance décisive avec l’arrivée récente de membres des communautés juives de l’ancien bloc soviétique. Beaucoup d’entre eux chantaient dans le chœur qui a accompagné la visite de Benoît XVI. Comme le pape le rappelait, la communauté remonte à l’arrivée des premiers Romains. Elle s’est reconstruite en particulier avec l’aide du chancelier catholique Konrad Adenauer.

Et chaque jour cette communauté fait mémoire avec gratitude d’un prêtre catholique qui a sauvé des flammes un rouleau de la Torah, au péril de sa vie, la nuit de la Kristalnacht. Un journaliste italien (cf. www.avvenire.it) a recueilli ce témoignage transmis oralement dans la communauté.

C’était en cette nuit du 9 novembre 1938, la tragique Kristalnacht, qui a vu déferler dans les rues de la ville les escadrons des SA et SS qui mirent à feu et à sang les lieux de cultes et les maisons des familles juives. Lors de l’ouverture du carnaval, deux jours plus tard, l’odeur de brûlé avait envahi la ville.

Le Père Meinertz est entré en cachette et au péril de sa vie dans la synagogue en flammes pour sauver la Torah. Pourtant rien jusqu’ici n’avait été écrit sur lui.

Benzion Wieber avait alors quatre ans, il ne pourrait se souvenir si un témoin oculaire de lui avait raconté le geste du prêtre catholique. Il s’agit d’un rouleau de papyrus que le prêtre réussit à extraire de la synagogue déjà en flammes.

« Ce fut un acte d’un grand courage, commente Wieber. Des rouleaux de petites et de grandes dimensions étaient conservés dans la synagogue. Celui-ci était encombrant et pesant. Meinerz n’aurait pas dû pouvoir le porter. Les meubles et la structure de la synagogue s’écroulaient déjà sous les flammes. Mais c’est en portant ce rouleau qui aurait pu lui coûter la vie
s’il avait rencontré les escouades hitlériennes qu’il revint chez lui où il le cacha. Il pouvait entendre le fracas des vitrines des boutiques marquées de l’étoile de David que les commandos faisaient voler en éclats. Plus de 30 000 juifs de tout le territoire du Reich
furent déportés.

Wieber estime que pour faire ce geste le prêtre catholique devait déjà bien connaître la synagogue pour aller ainsi tout droit au lieu où étaient conservés les rouleaux des Ecritures saintes, la Torah correspondant aux cinq livres de la Bible formant le pentateuque.

Les archives du diocèse en disent un peu plus sur le P. Meinertz. Selon Ernst Simons, membre influent de la communauté dans les années Trente, « dans la nuit du pogrom entre le 9 et le 10 novembre, je me trouvais en Hollande. Mon père, le rabbin Julius Simons, avait été
arrêté après la destruction de la synagogue de Köln Deutz et déporté à Dachau. Ma mère me téléphona et me parla de ce geste étonnant d’un prêtre catholique. Elle me raconta en larmes que ce prêtre avait arraché aux flammes de la synagogue de la Glockengasse, un rouleau de la Torah. A mon retour, j’ai appris de la bouche de la nouvelle communauté juive d’alors que le prélat se nommait Gustav Meinertz ».

Le P. Gustav était né à Berlin en 1873 et il avait été ordonné prêtre en la cathédrale de Cologne à 24 ans. En 1935, il avait été nommé secrétaire général de l’association allemande pour la Terre Sainte par le cardinal archevêque Joseph Frings : il exercera cette charge jusqu’à sa mort le 11 septembre 1959.

Il tint la Torah cachée dans sa propre chambre, avec les risques attenant, jusqu’à la capitulation du IIIe Reich. Puis, à la libération, il la restitua à la communauté juive.

Simons conclut : « Le prélat Meinertz a obtenu dès 1949 de pouvoir se rendre librement dans l’Etat d’Israël, et sa mémoire est honorée chaque jour par la communauté juive ».
ZF05082004

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Benoît XVI demande aux évêques allemands de se laisser provoquer par les jeunes
Il rencontre ses compatriotes au séminaire de Cologne

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI a invité les évêques allemands à se laisser provoquer par les jeunes, afin que les Journées mondiales de la Jeunesse de Cologne, aient un impact durable dans le pays.

Au cours de sa rencontre avec les prélats allemands, ce dimanche après-midi, dans le séminaire de Cologne, le pape a invité les évêques à « trouver des chemins nouveaux pour rejoindre les jeunes et pour leur annoncer le Christ ».

« Les jeunes constituent pour l’Église, et en particulier pour les pasteurs, pour les parents et pour les éducateurs, un appel vivant à la foi et à l’espérance », a affirmé le pape.

« L’expérience de ces vingt années nous a enseigné que chaque Journée mondiale de la Jeunesse constitue, en un sens, un nouveau commencement pour la pastorale des jeunes du pays qui l’a accueillie », a rappelé Benoît XVI.

« La préparation de l’événement mobilise des personnes et des ressources, et sa célébration apporte avec elle un vent d’enthousiasme, qu’il faut favoriser du mieux possible », a-t-il ajouté.

« C’est un potentiel énorme d’énergie, qui peut davantage s’accroître en se répartissant sur le territoire. Je pense aux paroisses, aux associations, aux mouvements; je pense aux prêtres, aux religieux, aux catéchistes, aux animateurs engagés avec les jeunes », a-t-il déclaré.

L’évêque de Rome a expliqué que les Journées précédentes ont été, comme le disait Jean-Paul II, un « laboratoire vocationnel », « parce que, au cours de ces journées, le Seigneur n’aura pas manqué de faire résonner avec force son appel dans le cœur d’un grand nombre de jeunes ».

« Tenant compte du manque de prêtres et de religieux qui désormais même en Allemagne devient dramatique, je vous invite, chers Frères, à promouvoir avec un élan renouvelé une pastorale des vocations qui puisse rejoindre les paroisses, les centres éducatifs, les familles », a exhorté Benoît XVI.
ZF05082104

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Benoît XVI propose un objectif aux séminaristes : la sainteté
Une nouveauté dans le programme des JMJ

COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI a proposé aujourd’hui aux quelque 3000 séminaristes présents à Cologne, qu’il a rencontrés ce vendredi dans l’église de San Pantaléon, de choisir la sainteté comme objectif de leur vie.

« Le secret de la sainteté est l’amitié avec le Christ et l’adhésion fidèle à sa volonté », a-t-il expliqué.

Au cours de la rencontre, Benoît XVI a prié les Vêpres avec les séminaristes.

Après avoir entendu les témoignages de la vocation d’un séminariste, d’un prêtre et du cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, le pape a prononcé une homélie dans laquelle il explique pourquoi il a voulu organiser cette rencontre avec les séminaristes, une première lors des JMJ.

« J’ai voulu qu’au programme de ces journées de Cologne, il y eut une rencontre spéciale avec les jeunes séminaristes, pour qu’apparaisse de façon explicite et plus forte la dimension vocationelle, qui est toujours présente dans les Journées mondiales de la Jeunesse », a déclaré Benoît XVI.

« Vous aussi, après le long et nécessaire itinéraire de formation du séminaire, vous serez envoyés pour être les ministres du Christ; chacun de vous ira au milieu des gens comme alter Christus », a-t-il poursuivi.

Le pape a ensuite confié aux séminaristes le secret de leur vocation :
« ‘Demeurez dans mon amour’ (Jn 15, 9). Si vous demeurez dans le Christ, vous porterez beaucoup de fruit. Ce n’est pas vous qui l’avez choisi, mais lui qui vous a choisis (cf. Jn 15, 16). Voilà le secret de votre vocation et de votre mission! » a affirmé le pape.
ZF05081905

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« Comme j’étais stupide de ne pas croire en Dieu ! »
Témoignage d’un jeune séminariste du Kazakhstan en présence de Benoît XVI

COLOGNE, Samedi 20 août 2005 (ZENIT.org) – « Les paroles de ma grand-mère ont été décisives » : c’est en ces termes qu’un jeune prêtre du Kazakhstan, le père Alexandre Fix, d’origine allemande, mais né au Kazakhstan a témoigné de sa vocation, devant les séminaristes du monde réunis à Saint-Pantaléon, vendredi soir, autour du pape Benoît XVI.

La communauté chrétienne du Kazakhstan est un petit troupeau dans ce pays à majorité musulmane, et les catholiques ont bénéficié de l’hospitalité des orthodoxes dans des périodes sombres. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, on avait pensé dissuader Jean-Paul II d’effectuer le voyage prévu dans ce pays, mais il avait refusé. Il y avait évoqué les difficultés des croyants et nommé certains prêtres catholiques polonais qui avaient été envoyés au goulag au Kazakhstan par le régime soviétique. Il y avait été un messager et un artisan de paix et de dialogue entre les religions.

C’est justement en situation de persécution, vécue en particulier pendant son service militaire obligatoire dans l’Armée Rouge que le père Fix songea à quitter l’armée, ce qui supposait pour un simple soldat de subir la violence des officiers, expliquait-il.

Mais il rendit visite à ses grands-parents, et sa grand-mère lui dit en entendant parler de ses difficultés: « Mon enfant, tu dois prier et le Bon Dieu va t’aider ».

« Ces simples mots de ma grand-mère, prononcés dans cette situation, furent un coup de la grâce pour moi. J’ai écrit les prières du « Notre Père » et du « Je vous salue Marie », et j’ai commencé à prier. Lorsque j’étais de garde la nuit, je priais et je sentais la présence de Dieu de façon si sensible que je me disais à moi-même : « Comme j’étais stupide de ne pas croire en Dieu ! ». J’ai achevé mon service militaire et je suis revenu sain et sauf à la maison. Pas à pas j’ai approfondi ma foi. Je priais le rosaire et je lisais la Sainte Ecriture. Après deux ans, j’ai entendu l’appel au sacerdoce ».

C’est à Astana, la capitale du pays qu’il a été ordonné prêtre en 2001 et son évêque Mgr Thomas Peta, lui a confié l’accompagnement des jeunes du Kazakhstan à la JMJ. Il concluait en demandant au pape de prier pour son pays et de les bénir.
ZF05082005

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Peut-on parler de la fraternité des jeunes sans évoquer le « Père » ?
Bilan des JMJ

COLOGNE, Lundi 22 août 2005 (ZENIT.org) – « Pouvez-vous parler de la fraternité des jeunes de la XXe Journée mondiale de la jeunesse à Cologne sans parler du Père qui suscite cette fraternité ? » : cette question de l’archevêque de Paris, Mgr André-Vingt Trois, lors d’une conférence de presse aux côtés du président de la conférence des évêques de France, Mgr Jean-Pierre Ricard, samedi, à Cologne, a marqué les esprits.

Les conférences épiscopales ont en effet fait un bilan des JMJ à la fois dans des conférences de presse à Cologne et par des communiqués de conclusion sur Internet.

La conférence des évêques de France titre : « À l'issue de la messe clôturant les JMJ 2005, le pape Benoît XVI s'adresse aux jeunes francophones : " Je vous souhaite de retourner dans vos pays, portant en vous, comme les Mages, la joie d'avoir rencontré le Christ " ». Cf. www.cef.fr et aussi les témoignages et le rappel des événements sur www.jmj2005.fr.

Parmi le million de pèlerins, plus de 50 000 jeunes Français, dont plusieurs milliers tout juste arrivés dans le diocèse de Cologne, notamment de la région parisienne, de l'Ouest, du Nord et de l'Est de la France.

Au cours de la messe, souligne le communiqué, « le pape Benoît XVI a poursuivi avec les jeunes la réflexion entamée la veille sur l'adoration en leur parlant de l'Eucharistie. Le Saint Père a incité les jeunes à découvrir "la profonde richesse de la liturgie de l'Église et sa vraie grandeur" et a souligné la nécessité de connaître la foi de l'Église. Benoît XVI, avec confiance, a dit aussi aux jeunes: "Je sais que vous, en tant que jeunes (…) vous voulez vous engager pour un monde meilleur ". »

Et de préciser le prochain rendez-vous, pour la première fois sur le continent océanien : « À l'issue de la messe, lors de la prière de l'Angélus, le pape Benoît XVI a annoncé que " la prochaine Rencontre mondiale de la jeunesse aura lieu à Sydney, en Australie, en 2008 ". »

Benoît XVI s'est ensuite adressé en particulier aux jeunes francophones en ces termes, rappelle le communiqué: " Je salue avec affection les jeunes francophones. Je vous remercie, chers amis, pour votre participation et je vous souhaite de retourner dans vos pays, portant en vous, comme les Mages, la joie d’avoir rencontré le Christ, le Fils du Dieu vivant ".

« Au revoir Cologne! », dit la Suisse en faisant état également d’un « bilan positif » des participants suisses à la 20ème Journée mondiale de la jeunesse.

« Après une semaine riche passée à Cologne et aux alentours, et à la suite du chemin de croix célébré le vendredi soir, les jeunes se sont mis en route le samedi matin, à pied, vers Marienfeld. Malgré les efforts et la fatigue, les jeunes ont continué à manifester leur enthousiasme avec patience, courage et persévérance : ce qui a beaucoup impressionné les évêques. La plupart d’entre eux ont dû parcourir plusieurs kilomètres », indiquent les évêques suisses.

« Samedi soir, précisent-ils, les évêques, les prêtres, les diacres et les agents pastoraux ont pris part avec leurs jeunes à la célébration de la Vigile au Marienfeld. Et par la Messe de clôture présidée par le Pape Benoît XVI au Marienfeld à Cologne, se sont achevées les 20èmes Journées Mondiales de la Jeunesse. Dans son homélie, le Saint Père a développé le thème issu de l’évangile de saint Matthieu: « Nous sommes venus l’adorer » (Mt 2,2). Mgr Denis Theurillat a été touché par la foi profonde et l'attitude de calme et de sérénité du Saint Père. « Nous sommes », dit-il, « en présence d'un serviteur du Seigneur, qui porte une attention forte à l'homme d'aujourd'hui et donc aux jeunes. C'est aujourd'hui encore que continue de vivre l'événement des mages à Bethléem, qui repartent par un autre chemin ». »

Le communiqué retient de l’homélie du pape son insistance sur le « dimanche de congé ».

« Dans son homélie du dimanche matin, dit-il, le Pape Benoît XVI a repris le thème du dimanche de congé. Ceci fait partie de l’actualité particulière de la Suisse, car ce sera prochainement le sujet d’une votation. Il a précisé que les loisirs du dimanche avec le samedi étaient un fruit culturel. Mais il a avisé du danger que le temps devient vide s’il n’est pas rempli par Dieu. Le Saint Père a encouragé pour cela les jeunes et les croyants présents à consacrer leur dimanche à Dieu, à rencontrer et à adorer le Seigneur régulièrement lors de l’Eucharistie ».

En somme, les huit évêques suisses, le comité national des JMJ et les responsables des comités linguistiques de la Suisse « tracent un bilan positif et se réjouissent des rencontres spontanées et empreintes de cordialité avec les jeunes du monde entier ». Ils espèrent que « l’enthousiasme des jeunes de la Suisse se transmette maintenant dans les diocèses, dans les paroisses, dans les communautés et dans les organisations et mouvements de jeunesse ».

Il indique aussi que « les préparatifs ont déjà commencé en Australie » et les évêques suisses « se réjouissent déjà de Sydney 2008 et soutiennent d’ores et déjà les réalisations nationales et locales des journées mondiales de la jeunesse ».

« «Je vous donne rendez-vous à Sydney, en Australie, en 2008, pour les XXIIIes Journées mondiales de la Jeunesse». C'est par cette invitation adressée par le pape Benoît XVI à plus d'un million de jeunes rassemblés sur l'immense terrain de Marienfeld, en banlieue de Cologne, en Allemagne, qu'ont pris fin les Journées mondiales de la Jeunesse 2005 », souligne pour sa part le site de la conférence épiscopale du Canada, qui a reçu la jeunesse du monde pour l’inoubliable JMJ de Toronto avec Jean-Paul II.

Le site rappelle d’ailleurs : « Inaugurées par le pape Jean-Paul II en 1985, les JMJ ont été à nouveau couronnées de succès, comme en fait foi le nombre élevé de participants de partout à travers le monde qui se sont rendus en Allemagne pour participer à cette rencontre internationale. La délégation canadienne comptait quelque 7 000 jeunes, de même qu’une trentaine d'évêques, qui avaient tenu à accompagner leurs groupes diocésains à cette grande fête de la foi chrétienne ».

Mgr Brendan M. O'Brien, archevêque de St. John's, à Terre-Neuve, et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) indique pour sa part : «La présence de tous ces jeunes aux XXes Journées mondiales de la Jeunesse nous permet d'espérer en l'avenir de l'Église catholique et au rayonnement de la Bonne Nouvelle dans le monde (…). Je rends hommage à Jean-Paul II d'avoir eu l'intuition de cette rencontre internationale à l'intention des jeunes catholiques, mais aussi des jeunes de toutes les dénominations religieuses.»

« En dépit de la fatigue engendrée par les longs déplacements et les nuits souvent écourtées, dont celle passée en plein air à Marienfeld, par une température d'à peine 12 degrés Celsius, dans la nuit du 20 au 21 août, les jeunes pèlerins du Canada ont grandement apprécié leur séjour en sol allemand », continue le communiqué.

«Il s'agissait de ma troisième participation à ces Journées mondiales de la Jeunesse, après Paris en 1997 et Rome en 2000», de dire Bianca Bourbeau, 26 ans, de Nicolet, au Québec. «Si je suis venue en Allemagne, c'est d'abord pour la richesse spirituelle que constituent les JMJ, mais aussi pour voir le pape Benoît XVI et entendre son message à l'intention des jeunes.»

Et de citer benoît XVI : «Je sais que vous aspirez aux grandes choses, que vous voulez vous engager pour un monde meilleur. Montrez-le aux hommes, montrez-le au monde, qui attend justement ce témoignage des disciples de Jésus-Christ».

Rappelons qu’à la suite des JMJ de Toronto, sur le thème du sel de la terre et de la lumière du monde le coordinateur national de la JMJ de Toronto, le P. Thomas Rosica, est devenu le président d’une télévision catholique « Salt and Light » qui continue de répandre l’esprit des JMJ au Canada (http://www.seletlumieretv.org).

Plus de 3000 Belges, un millier de francophones avec les diocèses, quelque 500 avec différents mouvements ou communautés, et plus d’un millier de néerlandophones.

3220 Belges s’étaient inscrits au total pour participer à la JMJ de Cologne. Ils peuvent se retrouver sur le site (http://www.jmj.be) dont Zenit a rencontré le principal maître d’œuvre, Stépahne Van Malderen lorsqu’il découvrait l’esplanade gigantesque de Marienfeld deux jours avant l’événement, et impressionné par l’ampleur des travaux effectués.

Le site rappelle cette parole du cardinal J. Ratzinger, le 18 avril 2005, premier jour du conclave : « Nous devons être animés d'une sainte inquiétude : l'inquiétude de porter à tous le don de la foi et de l'amitié avec le Christ ».

Alors, dit le site... voici quelques propositions au retour des JMJ à Cologne, des propositions "pour tous", communes à tous les diocèses, ainsi que les propositions de la pastorale des jeunes de chaque diocèse et ses coordonnées : bon surf !
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Le pape a vu en Allemagne une Eglise jeune, pleine d’imagination et de courage
Discours à l’aéroport de Cologne-Bonn

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – Avant de quitter sa patrie, le pape Benoît XVI a reconnu que les centaines de milliers de jeunes qui ont participer aux JMJ lui ont donné l’image d’une Eglise jeune et pleine d’imagination et de courage.

Le pape a prononcé son dernier discours avant de quitter Cologne, après le discours d’adieu particulièrement chaleureux du président de la République Fédérale allemande, Horst Köhler.

« Les jeunes de tous les continents et de toutes les cultures, se serrant avec foi autour de leurs Pasteurs et du Successeur de Pierre, ont rendu visible une Église jeune, qui, avec imagination et courage, veut dessiner le visage d’une humanité plus juste et plus solidaire », a souligné le pape.

« Ils vont repartir pour leurs contrées et pour leurs villes, afin de témoigner de la lumière, de la beauté et de la force de l’Évangile, dont ils ont fait une expérience renouvelée », a-t-il ajouté.

Benoît XVI a remercié tous ceux qui ont participé à l’organisation de ces journées. « Mon souhait est que cet événement ecclésial reste gravé dans la vie des catholiques d’Allemagne et qu’il soit un encouragement pour un nouvel élan spirituel et apostolique », a-t-il déclaré.

« Nous sommes tous conscients du mal venu de notre patrie au vingtième siècle, et nous le reconnaissons avec honte et douleur », a souligné Benoît XVI.

« Mais en ces jours, grâce à Dieu, on a pu découvrir amplement qu’existait et existe aussi l’autre Allemagne – un pays aux ressources humaines, culturelles et spirituelles singulières. Je souhaite que ces ressources, grâce aussi à l’événement de ces jours, se répandent de nouveau dans le monde !», a-t-il poursuivi.

Le pape est monté à bord d’un avion A321 de la Lufthansa. L’atterrissage était prévu à 21.15 heure de Rome, à l’aéroport de Ciampino, au sud de la capitale italienne. De là, le pape devait se rendre directement à la résidence pontificale de Castelgandolfo.
ZF05082105

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La cloche de la cathédrale de lumière porte le nom de Jean-Paul II
L’inventeur des JMJ

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – L’inventeur des JMJ, Jean-Paul II, a donné son nom à la cloche monumentale qui a été bénie samedi soir par le pape Benoît XVI sur la colline de Marienfeld au cours de la veillée des JMJ.

Comme toute cathédrale, cette cathédrale temporaire qui rassemblait sous ses arches invisibles plus de quatre cent mille jeunes, a désormais et jusqu'à demain une cloche.

En la bénissant, Benoît XVI, qui a annoncé le nom choisi, a créé la surprise : on donne souvent le nom d’un saint à une cloche. Le pape Jean-Paul II, quasi réduit au silence, les derniers jours de sa vie, donne son nom à cette cloche chargée non seulement « d’annoncer la louange du Seigneur », mais de signaler l’heure du rassemblement des fidèles pour l’Eucharistie.

Le son profond de la cloche a ouvert la veillée et accompagné la bénédiction du Saint-Sacrement sur la colline de la nuée lumineuse.

Elle mesure 2,20 m de haut et pèse environ 6, 2 tonnes. Elle a été fondée par l’entreprise « Petit & Edelbrock », à Gescher.

Jean-Paul II, le pape Benoît l’a nommé dans le passage de son homélie en français, et les applaudissements, les acclamations des jeunes l’ont arrêté. Il a repris en ajoutant à son texte écrit que Jean-Paul II était présent ce soir à Marienfeld.

C’est une idée du curé de la paroisse Christoph Biskupek, et une fois approuvée par le cardinal Meisner et le Vatican, il a rassemblé des donateurs anonymes et récolté les 71.000 Euro nécessaires.

Après la JMJ, la cloche sera donnée à l’église des Apôtres – Aposteln Kirche – du centre de Cologne, confiée à la famille spirituelle de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta. Il reste à réaliser le campanile ad hoc : il sera achevé en septembre.
ZF05082107

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Le pape déjeune avec 12 jeunes à Cologne


COLOGNE, Vendredi 19 août 2005 (ZENIT.org) – Ce vendredi, deuxième jour de son voyage à Cologne, le pape a déjeuné avec 12 jeunes représentant les pèlerins des cinq continents présents aux JMJ. Il les a conquis, en servant notamment d’interprète à ceux qui ne se comprenaient pas.

« Il a vraiment tenté de jeter des ponts entre nous », a déclaré Klaus Langenstück, 22 ans, Allemand, au cours de la conférence de presse qui a eu lieu au centre de presse de Cologne à laquelle participaient les 12 jeunes qui ont eu l’honneur de déjeuner avec Benoît XVI ce vendredi, au Séminaire Majeur de la ville.

Les jeunes ont précisé que le pape a prié en latin, avant et après le repas. Mgr Franz Josef H. Bode, évêque d’Osnabrück et président de la Commission épiscopale pour la pastorale des jeunes, était également présent.

« C’est vraiment un homme comme nous. Cela a détendu l’atmosphère », a déclaré Martin Hounzinme Adonha, 27 ans, originaire du Bénin.

« Le pape est surtout une personne qui écoute. J’ai été très surpris par le fait qu’il soit resté longtemps avec nous, alors que sa journée était si dense », a déclaré Johny Bassous, 20 ans, venu de Bethléem. « Je lui ai demandé quel message il souhaitait que je transmette aux chrétiens palestiniens. La réponse qu’il m’a donnée était un message de réconciliation, a poursuivi le jeune Palestinien. Nous chrétiens, devons témoigner parmi les autres religions du message de réconciliation et de paix contenu dans l’Evangile ».

Voici la liste des douze jeunes qui ont déjeuné avec le pape :
Christille Giraudet de Boudemange, France, 20 ans
Jason Mackiewicz, Irlande, 28 ans
Nicolàs José Frias Ossandon, Chili, 19 ans
Martin Hounzinme Adonha, Bénin, 27 ans
Yunju RosaLee, Chine, 21 ans
Lauriane-Salomé Moufouma-Okia, Congo, 26 ans
Véronique Rondeau, Canada, 23 ans
Anna Franziska Herbst, Alemagne, 18 ans
Klaus Langenstück, Alemagne, 22 ans
Aleksander Pavkovic, Slovénie, 28 ans
Lubica Jovanovic, Australie, 19 ans
Johny Bassous, Palestine, 20 ans
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Le pape affirme que le bonheur que cherchent les jeunes a un nom : Jésus
Message lu depuis le bateau « Rheinenergie »

COLOGNE, Jeudi 18 août 2005 (ZENIT.org) – Benoît XVI a affirmé, dans son premier message aux jeunes rassemblés sur les rives du Rhin pour accueillir le pape qui arrivait en bateau, ce jeudi après-midi, que le bonheur qu’ils cherchent dans leur vie a un nom et un visage : celui de Jésus de Nazareth.

« Lui seul donne la plénitude de vie à l’humanité ! », a-t-il affirmé depuis le bateau « Rheinernergie » qui le conduisait jusqu’à la cathédrale de Cologne.

Soixante jeunes représentant les pèlerins du monde entier venus participer aux JMJ, présents aux côtés du pape dans le bateau, et des centaines de milliers d’autres jeunes, massés le long des rives du Rhin, les pieds dans l’eau, arborant des drapeaux du monde entier, écoutaient les paroles du pape.

« Chers jeunes, le bonheur que vous cherchez, le bonheur auquel vous avez le droit de goûter a un nom, un visage: celui de Jésus de Nazareth, caché dans l’Eucharistie », a déclaré Benoît XVI.

« Soyez-en vraiment convaincus: le Christ n’enlève rien de ce qu’il y a de beau et de grand en vous, mais il mène tout à sa perfection, pour la gloire de Dieu, pour le bonheur des hommes, pour le salut du monde », a-t-il affirmé.

Le pape a divisé son discours en cinq parties. Il a prononcé chaque partie dans une langue différente : allemand, anglais, français, espagnol, italien.

Un orchestre et une chorale étaient chargés de l’animation musicale à bord du bateau. A plusieurs reprises ils ont entonné des chants composés par la Communauté œcuménique de Taizé, pendant que les soixante jeunes délégués, qui accompagnaient le pape dans le bateau, venaient saluer le Saint Père. Benoît XVI accueillait chacun d’entre eux avec une grande affection, prenant le temps de les écouter et de leur adresser quelques mots.

« Au cours de ces journées, je vous invite à vous engager sans réserve à servir le Christ, quoi qu’il en coûte », a exhorté le pape dans son message.

« La rencontre avec Jésus Christ vous permettra de goûter intérieurement la joie de sa présence vivante et vivifiante, pour en témoigner ensuite autour de vous », a-t-il poursuivi.

Benoît XVI s’est également adressé à « ceux qui ne connaissent pas encore le Christ ou qui ne se reconnaissent pas dans l’Église ».

A tous, il a dit : « laissez-vous surprendre par le Christ ! Accordez-lui « le droit de vous parler » durant ces journées ! Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux ! ».

Après avoir débarqué à Hohenzollernbrücke, le pape s’est dirigé, accompagné par les jeunes qui portaient la Croix et l’Icône des JMJ, vers la cathédrale de Cologne où sont conservées depuis 1164, selon la tradition, les reliques des Rois Mages.
ZF05081805

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La JMJ, pas du tourisme, c’est un pèlerinage
Jusqu’à l’offrande de soi

COLOGNE, Samedi 20 août 2005 (ZENIT.org) – C’est vraiment « un pèlerinage » et pas du « tourisme » que nous sommes venus faire à Cologne, a souligné dans une homélie un évêque auxiliaire de Seattle, aux Etats Unis, lors d’une messe de 7 h 30 célébrée comme chaque matin à l’église des Saints Apôtres, dans le cœur de Cologne, la paroisse confiée à l’animation de la famille spirituelle de la bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, 24 heures sur 24 pendant la JMJ. Un pèlerinage fondé sur l’offrande de soi d’un seul coup ou à petit feu.

Les jeunes et leurs accompagnateurs, dont l’évêque, ont en effet vécu différentes péripéties pendant leur voyage surtout dans sa partie allemande, depuis la Bavière jusqu’à Cologne, comme ce train qui n’est jamais arrivé…

Mille anecdotes racontées par les pèlerins manifestent que cette joie qui éclate est construite sur le roc de milliers de sacrifices petits et grands, pendant la JMJ et en amont, bien avant.

Comment ne pas penser à l’offrande de lui-même faite par l’inventeur des JMJ, Jean-Paul II, qui, au moment de passer de ce monde à l’autre a remercié les jeunes d’être venus : ils se faisaient entendre, à son chevet, place Saint-Pierre.

Comment ne pas évoquer la tragique disparition de Frère Roger : les antiennes de Taizé entonnées fréquemment lors des différentes rencontres avec le pape le rendent présent tout au long de ces JMJ. Mercredi à 14 heures, au lendemain de sa disparition, le cardinal Joachim Meisner s’est rendu à l’église Sainte-Agnès où se trouve la communauté de Taizé de Cologne pour y présider une célébration.

Jeudi à 19 h 30, quatre célébrations œcuméniques ont eu lieu, deux à Cologne, une à Bonn et une à Düsseldorf, en mémoire de frère Roger, dans une église catholique, deux évangéliques et une orthodoxe : un hommage fort à la veille de la rencontre de Benoît XVI et des délégués d’autres Eglises et communautés ecclésiales.

Le secrétaire général de la JMJ, Heiner Koch, a par ailleurs souligné en rencontrant les journalistes, jeudi que le pape Benoît XVI a exprimé le désir de pouvoir commémorer la figure de Frère Roger au cours de son séjour à Cologne. Ses obsèques seront célébrées le mardi 23 août à 14h.

Comment ne pas penser au sacrifice de la vie de Marie sur la route de Cologne, et de ce que cela a signifié pour les siens (cf. Zenit, 17 août).

Comment ne pas penser au crash de l’avion des 152 Martiniquais, au Venezuela ?

Mais à côté de ces événements tragiques, la JMJ est aussi pavée de tous ces petits sacrifices quotidiens dont sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte-Face a manifesté la grandeur et la fécondité.

Par exemple, les jeunes qui devaient être logés dans un espace offert par un grand fabriquant de meubles suédois ont eu un moment d’étonnement lorsqu’ils se sont rendu compte que leur lit, à leur arrivée, ils devaient le « monter ». Surmontant leur fatigue, ils se sont finalement fait un jeu de cette surprise désagréable au premier abord.

Lundi, vers midi, 35 jeunes italiens se sont installés dans ce sous-sol à Cologne-Godorf. Entre lundi et mardi, ce sont plus de 300 jeunes d’Italie, des Etats-Unis, du Canada, et d’Allemagne qui ont occupé ces 3600 mètres carrés. Et tout a commencé par l’assemblage et la mise en place des lits, matelas, couvertures, draps.

Les Italiennes, futées, ont pris les choses du bon côté, trouvant l’exercice « amusant et pas si
difficile », comme Sara, 17 ans, une des premières arrivées. Pour que les lits aient vraiment la
stabilité prévue par le constructeur, les jeunes sont aidés de 16 jeunes volontaires plus aguerris au maniement des clefs à écrous. « Pour qui a trouvé le « truc », les lits ne sont pas un problème a confié à des journalistes la responsable, Kristen Michelfelder: il se monte en 20 minutes. Il y a des compensations après l’effort : pour les accompagner dans leur
pèlerinage, la firme invite les jeunes chaque matin à un petit déjeuner suédois dans le magasin ».

C’est aussi sur ces gestes de générosité petits et grands que la JMJ est construite.

Enfin, on ne peut pas ne pas évoquer la générosité des quelque 30 000 volontaires qui ont offert une partie de leurs vacances et plus pour se dévouer, avec le sourire, à tous les participants de la JMJ. Les lecteurs de Zenit en sont aussi les bénéficiaires : on
pense à ceux qui sont au service de la communication, qui aident les envoyés spéciaux du monde au quotidien dans leur travail. A tous, pour leur abnégation : « Danke ! »
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Card. Meisner : A Marienfeld ce dimanche, le Christ était « tangible », « audible », « visible »
Mot de bienvenue au pape

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – Le Christ était présent à Marienfeld ce dimanche matin. Il était « tangible, audible, forcément visible », a déclaré avec force le cardinal de Cologne, au début de la messe présidée par le pape.

Le cardinal a adressé un mot de bienvenue particulièrement chaleureux au pape. « Vous appartenez à la jeunesse et la jeunesse vous appartient », a-t-il déclaré.

Pour insister sur la réalité de la présence du Christ à Marienfeld, le cardinal Meisner a rappelé une parole de Jésus reprise par l’Evangile de Matthieu (18, 20) : « Que deux ou trois soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux ».

« Mais lorsque un million de personnes sont réunies en son nom comme c'est le cas ici sur le terrain de Marienfeld, et de surcroît accompagnées de presque 800 évêques et de notre Saint-Père, le Pape Benoît XVI que nous estimons tant, alors le Christ devient pour nous tangible, audible, forcément visible », s’est exclamé le cardinal allemand.

Rappelant la promesse du Christ à Pierre : « J’ai prié pour toi… toi donc, affermis tes frères et tes sœurs », le cardinal Meisner a demandé à Benoît XVI d’affermir la foi des fidèles. « Opérez cela sur nous et faites-le pour nous en célébrant avec nous la sainte Eucharistie et en nous faisant don de votre parole », a-t-il déclaré.

« Nous remercions Dieu que vous soyez là aujourd’hui », a-t-il conclu.
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L’archevêque de Khartoum : « Il y a encore une espérance de paix au Soudan »
Conférence de presse à Cologne avec le cardinal Zubeir Wako

ROME, Vendredi 19 août 2005 (ZENIT.org) – Le processus de paix au Soudan se sera pas interrompu par la mort du vice-président John Garang. Le cardinal Zubeir Wako, archevêque de Khartoum, l’a affirmé lors d’une conférence de presse organisée par l’AED (Aide à l’Eglise en Détresse), à Cologne.

Le cardinal soudanais a reconnu que la méfiance et les risques d’affrontement entre le nord musulman et le sud chrétien et animiste restent importants. Il affirme cependant que l’on pourra continuer à espérer, si les successeurs de Garang respectent le « message de paix » de ce dernier.

John Garang, nommé le 9 juillet 2005 vice-président du Soudan, est décédé le 30 juillet dans un accident d’hélicoptère dont les causes restent encore mystérieuses. Sa mort a provoqué des troubles dans la capitale. Garang était l’un des fondateurs du mouvement de libération SPLA qui s’opposa pendant 21 ans au gouvernement central soudanais pour tenter d’obtenir l’indépendance du sud du pays peuplé essentiellement de chrétiens et d’animistes qui luttent contre l’introduction de la loi islamique dans cette partie du pays.

Autre motif de conflit : la présence d’importants gisements de pétrole dans le sud du Soudan. Le 9 janvier 2005, un accord de paix a été signé à Nairobi (Kenya). Celui-ci mettait fin à une guerre commencée en 1983 qui, selon des estimations de l’AED pourrait avoir fait 2,5 millions de morts et contraint plus de 5 millions de personnes à abandonner leur domicile.

Concernant la menace de sécession du pays, le cardinal Wako a précisé que les années à venir seront décisives et que la stabilité du pays dépendra largement de l’honnêteté de tous dans le partage des matières premières et du respect des droits humains.

Il estime par conséquent important de soutenir les partis qui défendent sérieusement la démocratie et les droits humains.

Il a affirmé qu’il est également très important de rétablir la présence de l’Eglise afin que les réfugiés puissent se réinstaller dans le sud du pays. « Les gens viennent là où se trouve l’Eglise, car ils savent que là, ils recevront de l’aide », a-t-il déclaré.

Le Soudan compte près de 33 millions d’habitants répartis en 572 tribus. Une population arabe musulmane (39%) domine dans le nord du pays. Le sud est peuplé essentiellement de chrétiens et de membres des religions tribales.

Le Soudan compte 70% de musulmans sunnites et près de 20% de chrétiens catholiques.
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Les JMJ 2008 auront lieu à Sydney, en Australie
Benoît XVI met en garde contre l’avancée de la sécularisation dans certains pays

COLOGNE, Dimanche 21 août 2005 (ZENIT.org) – En choisissant Sydney, la capitale de l’Australie, comme lieu d’accueil des prochaines Journées mondiales de la Jeunesse, en 2008, Benoît XVI lance un véritable défi d’évangélisation aux sociétés tentées de vivre comme si Dieu n’existait pas.

A la fin de la messe de clôture des JMJ à Cologne, le pape a déclaré :
« En ce moment où la présence vivante du Christ ressuscité au milieu de nous nourrit notre foi et notre espérance, je suis heureux d’annoncer que la prochaine rencontre mondiale de la jeunesse aura lieu à Sydney, en Australie, en 2008 ».

« Confions à la garde maternelle et prévenante de la très sainte Vierge Marie le chemin futur des jeunes du monde entier », a-t-il demandé.

Lors d’une rencontre avec les prêtres du diocèse d’Aoste, au nord de l’Italie, le 25 juillet dernier, au cours de ses vacances d’été, le pape avait affirmé comprendre la souffrance de nombreux prêtres, surtout dans les pays où l’on « voit que les grandes Eglises apparaissent comme moribondes ».

« Surtout en Australie mais aussi en Europe, un peu moins aux Etats-Unis » avait-il déclaré, soulignant les endroits de la planète où le phénomène de la sécularisation était particulièrement important.

Les 2.500 jeunes Australiens venus à Cologne accompagnés par le cardinal George Pell, archevêque de Sydney, et les autres évêques australiens, jubilaient à l’annonce faite par le pape. Ils ont immédiatement déployé une banderole souhaitant la bienvenue aux jeunes du monde à Sydney.

« Sydney est une belle ville et l’Australie est un pays formidable ; j’ai hâte d’accueillir le pape Benoît XVI et les jeunes du monde pour la Journée mondiale de la Jeunesse 2008. Tous sont les bienvenus », a affirmé le cardinal Pell peu après l’annonce du pape.

« Notre offre reflétait l’important travail de préparation que nous avons réalisé avant de prendre la décision de proposer Sydney comme ville d’accueil des JMJ, a ajouté le cardinal. Plusieurs personnes dans l’archidiocèse et le gouvernement ont travaillé extrêmement dur pour analyser la faisabilité du projet ainsi que l’organisation ».

« Je suis particulièrement reconnaissant pour l’important soutien des gouvernements fédéraux et de l’Etat, ainsi que du Conseil de la ville. Le partenariat avec les gouvernements a vraiment été un facteur clé dans le succès de l’offre », a conclu le cardinal.

Le site du diocèse de Sydney précise que les JMJ auront lieu dans la capitale australienne en juillet 2008.
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On écoute encore le pape !, souligne la presse allemande
« Benissimo ! » titre un quotidien

COLOGNE, Lundi 22 août 2005 (ZENIT.org) – Que lit-on dans le kiosque à journaux d’un supermarché du centre ville, aujourd’hui à Cologne ?

« Direkt », le quotidien gratuit titre chaque jour à la une sur l’événement. Aujourd’hui, il publie une photo du pape de face, en habits liturgiques, en haut de la colline, bénissant la foule, et derrière lui les prêtres en aube qui, à la fin de la célébration, font leurs dernières photos de l’événement. Il titre : « Photo du départ ». Le sous-titre est : « Un million de croyants en fête avec le pape » : il consacre neuf pages à la Journée mondiale des Jeunes de Cologne, y compris un cahier de très belles photos.

« Benissimo ! … und tschö » titre à la une en Italien l’ « Express » de Cologne : « Très bien et au revoir » (en bavarois), avec une photo du pape de profil, souriant, en chasuble, mitre et bâton pastoral, bénissant depuis la colline de Marienfeld la foule immense de la main droite. Avec pour surtitre : « Un million de pèlerins à la Journée mondiale de la Jeunesse. Le pape Benoît : « J’aime Cologne ! » ». Une photo montre le mouvement de départ des jeunes avec une légende : « Tout sur la JMJ et le départ des pèlerins en pages 2, 3, 4 et dans l’actualité locale ». Un beau cahier de photos avec un titre sur le « Danke ! » du pape.

Le « Kölner Stadt Anzeiger », quotidien de Cologne, a préféré une photo du pape en chasuble de dos, avec mitre et crosse, levant la main droite en bénédiction vers la foule immense de Marienfeld, hérissée de drapeaux. Il titre : « Un million de pèlerins auprès du pape ». Un cahier est consacré aux photos en couleur des événements. Le journal souligne aussi que la circulation à la sortie de la messe avait complètement échappé au contrôle des autorités. Le journal donne des nouvelles des paroisses et souligne que les pèlerins ont donné « un visage » à des pays inconnus ou peu connus.

Le « Kölnische Rundschau » reprend cette belle photo du pape de profil en habits liturgiques couleur or, bénissant la foule de Marienfeld et titre à la une « Un million en fête avec le pape ». Une seconde photo montre, au milieu de la foule une croix portant le drapeau français où il est gravé : « Jean-Paul II ». Le cahier local évoque le « long retour des pèlerins vers Cologne » et les jeunes « übermüdet », « archi-fatigués » dormant les uns contre les autres à la gare centrale. Il donne le portrait de six pèlerins, Dariusz Rottau, 20 ans, de Pologne, Elena Torta, 19 ans, italienne, Marc Hofmann, 19 ans, suisse, Sœur Magdalena Vytuyska, 20 ans, voile et habit noir, d’Ukraine, Nesphory Nkondora, de Tanzanie, 26 ans, et Flor Ortega, 29 ans, du Guatemala.

En Italien aussi, le « Weltkompakt » (digest du très sérieux Welt) propose à la une « Ciao Benedetto ! » (« Au revoir Benoît ! ») sur une vue d’hélicoptère de la cathédrale à ciel ouvert qu’a été Marienfeld : un camp impressionnant d’un million d’habitants temporaires aux carrés bien dessinés, mais les pèlerins débordent largement sur les prairies alentour, prévues en cas d’affluence supérieure à 800 000 personnes ! Dans son cahier de photos interne, le « Kompakt » titre sur ce témoignage des jeunes : « Je ne suis pas seul dans ma foi ».

« Die Welt » (« Le Monde »), quotidien national, titre : « Le pape prêche devant un million de personnes », et ajoute en légende de la photo de Benoît XVI debout de trois quart, à gauche, en habits liturgiques, la main droite sur le cœur, s’appuyant sur sa crosse de la main droite, sur fond de la foule de Marienfeld : « en dépit du mauvais temps ils sont venus pour la messe de conclusion ». En sous-titre le Welt dit : « Benoît XVI déplore « l’oubli de Dieu » à la fin de la JMJ ».

Le « Frankfurter Allgemeine », quotidien national, titre à la une toujours : « Le pape souhaite aux Allemands la paix et l’unité » : aucune photo, selon la politique du quotidien. Il parle aussi de « Weltkatholikentag », le « Katholikentag » (« Journée catholique ») étant le rassemblement national annuel des catholiques allemands, le quotidien parle de « Katholikentag » mondial. Les photos sont à l’intérieur, une du pape en noir et blanc, et une de la veillée des jeunes, à la lumière des flambeaux. Un autre article souligne la « spontanéité » du pape.

« Qui écoute encore la voix du pape ? » interroge l’hebdomadaire national « Die Zeit » (« Le Temps ») à la une avec une photo du visage du pape de profil, illuminé par le soleil, souriant, le bras levé, la main tendue pour saluer la foule, en train de bénir la foule. Le Zeit répond à la question par des portraits de jeunes ayant participé à la JMJ. Le Zeit a consacré un espace de son site internet à la Journée mondiale des jeunes (http://www.zeit.de/weltjugendtag).

Un seul des journaux vendus dans ce supermarché du centre ville est négatif. C’est une publication habituellement plutôt scandaleuse qui titre : « Fin du chaos dans la ville ». Des clients ont pudiquement placé plusieurs pages d’autres journaux au-dessus.
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Publié le Lundi 29 août 2005 - 13h15 • 4404 visites